Paroles et traduction Maxime Le Forestier - Chansonette À Celle Qui Reste Pucelle

Chansonette À Celle Qui Reste Pucelle

Jadis la mineure
Perdait son honneur
Au moindre faux pas
Ces moeurs n'ont plus cours de
Nos jours, c'est la gourde
Qui ne le fait pas

Toute ton école
Petite, rigole
Qu'encore à seize ans
Tu sois vierge et sage
Fidèle à l'usage
Caduc à présent

Malgré les exemples
De gosses, plus ample
Informées que toi
Et qu'on dépucelle
Avec leur crécelle
Au bout de leurs doigts

Chacun te brocarde
De ce que tu gardes
Ta fleur d'oranger
Pour la bonne cause
Et chacune glose
Sur tes préjugés

Et tu sers de cible
Mais restes insensible
Aux propos moqueurs
Aux traits à la gomme
Comporte-toi comme
Te le dit ton coeur

Quoi que l'on raconte
Y a pas plus de honte
À se refuser
Ni plus de mérite
D'ailleurs, ma petite
Qu'à se faire baiser

Certes, si te presse
La soif de caresses
Cours, saute avec les
Vénus de Panurge
Va, mais si rien n'urge
Faut pas t'emballer

Mais si tu succombes
Sache surtout qu'on peut
Être passée par
Onze mille verges
Et demeurer vierge
Paradoxe à part

A Little Song for a Maiden Who Remains a Virgin

Once upon a time, a young girl
Would lose her honor
At the slightest misstep
Those morals are no longer in
Our time, it is the prude
Who does not do it

Your entire school
Little one, laughs
That at sixteen
You are still a virgin and chaste
True to the custom
Now outdated

Despite the examples
Of children, more ample
Informed than you
And who are deflowered
With their rattle
At their fingertips

Everyone taunts you
For what you guard
Your orange blossom
For a good cause
And everyone gossips
About your prejudices

And you are a target
But remain insensitive
To the mocking words
To the rubber band attacks
Behave as
Your heart tells you

Whatever they may say
There is no more shame
In refusing yourself
Nor more merit
Besides, my little one
In making love

Certainly, if you are pressed
By a thirst for caresses
Run, jump with the
Venuses of Panurge
Go, but if nothing urges you
Don't get carried away

But if you succumb
Know above all that one can
Be passed through
Eleven thousand rods
And remain a virgin
Paradox aside