Paroles et traduction Maxime Le Forestier - Les Croquants

Les Croquants

Les croquants vont en ville, à cheval sur leurs sous,
Acheter des pucelles aux saintes bonnes gens,
Les croquants leur mettent à prix d'argent
La main dessus, la main dessous...
Mais la chair de Lisa, la chair fraîche de Lison
(Que les culs cousus d'or se fassent une raison!)
C'est pour la bouche du premier venu
Qui a les yeux tendres et les mains nues...

REFRAIN

Les croquants, ça les attriste, ça
Les étonne, les étonne,
Qu'une fille, une fille belle comme ça,
S'abandonne, s'abandonne
Au premier ostrogot venu:
Les croquants, ça tombe des nues.

Les filles de bonnes moeurs, les filles de bonne vie,
Qui ont vendu leur fleurette à la foire à l'encan,
Vont se vautrer dans la couche des croquants,
Quand les croquants en ont envie...
Mais la chair de Lisa, la chair fraîche de Lison
(Que les culs cousus d'or se fassent une raison!)
N'a jamais accordé ses faveurs
A contre-sous, à contrecoeur...

Les filles de bonne vie ont le coeur consistant
Et la fleur qu'on y trouve est garantie longtemps,
Comme les fleurs en papier des chapeaux,
Les fleurs en pierre des tombeaux...
Mais le coeur de Lisa, le grand coeur de Lison
Aime faire peau neuve avec chaque saison:
Jamais deux fois la même couleur,
Jamais deux fois la même fleur...

The Peasants

The peasants go to town, on horseback on their money,
To buy young girls from the good holy people,
The peasants put them at a price
On top, below...
But Lisa's flesh, Lison's fresh flesh
(May those with gold-stitched butts get over it!)
Is for the mouth of the first comer
With soft eyes and bare hands...

CHORUS

The peasants, it saddens them, it
удивляет,That a girl, a girl as beautiful as this,Surrenders, surrendersTo the first savage comer:The peasants, it boggles their minds.
That a girl, a girl as beautiful as this,
Surrenders, surrenders
To the first savage comer:
The peasants, it boggles their minds.

The girls of good morals, the girls of good life,
Who have sold their flower at the fair auction,
Wallow in the peasants' beds,
When the peasants get the urge...
But Lisa's flesh, Lison's fresh flesh
(May those with gold-stitched butts get over it!)
Has never granted its favors
For a few cents, for a reluctance...

The girls of good life have a strong heart
And the flower one finds there is guaranteed long-lasting,
Like the paper flowers on hats,
The stone flowers on tombs...
But Lisa's heart, Lison's great heart
Loves to renew itself with each season:
Never twice the same color,
Never twice the same flower...