Paroles et traduction Michel Fugain - Daisy

Daisy

Michel Fugain
Daisy
Paroles: M. Jourdan, 1967

Daisy joue du piano chaque matin comme avant,
Mais je n'entends plus sa chanson à quatre mains.
Elle fait comme si son mari vivait encore,
Hier je l'ai vue soigner les fleurs de son jardin.
Daisy n'a pas touché au grand fauteuil ni au tabac
Qui sont à leur place près de la cheminée.
Un chapeau d'homme, un blouson sont pendus dans l'entrée
Et la poussière les recouvre peu à peu...
Daisy m'a dit bonjour tout en ouvrant ses volets
En souriant comme si rien n'avait changé.

Daisy met le couvert pour deux personnes comme avant
Tout comme si elle refusait la vérité,
Elle est souvent gaie, mais sans doute elle fait semblant:
A vingt-huit ans, elle a déjà des cheveux blancs!
Quand vient la nuit, que le clocher voisin sonne six fois,
Elle sort de chez elle et semble attendre quelqu'un...
Comme avant, elle est vêtue de clair mais désormais
Elle s'en retourne toujours seule dans sa maison.
Daisy m'a dit bonsoir en refermant ses volets
En souriant comme si rien n'avait changé,
En souriant comme si rien n'avait changé...

Daisy

Michel Fugain
Daisy
Words: M. Jourdan, 1967

Daisy plays the piano every morning, like before,
But I no longer hear her play a duet.
She acts as if her husband were still alive,
Yesterday, I saw her tending to the flowers in her garden.
Daisy hasn't touched the big armchair or the tobacco
That are in their place by the fireplace.
A man's hat and a jacket hang in the entrance hall
And dust gradually covers them...
Daisy greeted me, opening her shutters
Smiling as if nothing had changed.

Daisy sets the table for two, like before,
As if she refused to accept the truth,
She's often cheerful, but she's surely pretending:
At twenty-eight, she already has white hair!
When night falls, and the nearby bell tower chimes six times,
She leaves her house and seems to be waiting for someone...
As before, she's dressed in light colors, but now
She always returns home alone.
Daisy bid me farewell, closing her shutters
Smiling as if nothing had changed,
Smiling as if nothing had changed...