Paroles et traduction Michel Sardou - Les Villes De Solitude - Live Bercy 98

Les Villes De Solitude - Live Bercy 98

Dans les villes de grande solitude,
Moi, le passant bien protégé
Par deux mille ans de servitude
Et quelques clous sur la chaussée,

Dans les villes de grande solitude,
De nouvel an en nouveaux nés,
Quand j'ai bu plus que d'habitude,
Me vient la faim d'un carnassier,

L'envie d'éclater une banque,
De me crucifier le caissier,
D'emporter tout for qui me manque
Et de disparaître en fumée

Mais dans les villes de grande solitude,
Tous les héros se sont pollués
Aux cheminées du crépuscule
Et leurs torrents se sont calmés.

Alors je fonce comme une bête
Sur le premier sens interdit.
Aucun feu rouge ne m'arrête.
Je me sens bien dans ma folie.

J'ai envie de violer des femmes,
De les forcer à m'admirer,
Envie de boire toutes leurs larmes
Et de disparaître en fumée

Mais dans les villes de grande solitude,
Quand l'alcool s'est évaporé,
Je replonge dans la multitude
Qui défile au pas cadencé.

J'ai peur d'avoir brisé des vitres,
D'avoir réveillé les voisins
Mais je suis rassuré très vite:
C'est vrai que je ne casse rien.

Cities of Loneliness - Live Bercy 98

In these cities of great solitude,
I am but a well-guarded passerby,
Protected by two thousand years of servitude
And a few nails in the road.

In these cities of great solitude,
From New Year's to newborns,
When I have drunk more than usual,
A hunger gnaws at me like a carnivore,

A longing to rob a bank,
To crucify the cashier,
To take whatever I lack
And vanish into thin air.

But in these cities of great solitude,
All the heroes have become polluted
By the chimneys of dusk
And their torrents have subsided.

So I charge like a beast
Through the first one-way street.
No red light can stop me.
I feel good in my madness.

I want to rape women,
To force them to admire me,
To drink all their tears
And vanish into thin air.

But in these cities of great solitude,
When the alcohol has evaporated,
I plunge back into the multitude
Who march in an endless procession.

I fear I have broken windows,
That I have awakened the neighbors
But I am quickly reassured:
For I have harmed nothing.