Paroles et traduction Menelik - Ode

Ode

Il faudra bien qu'un jour je pense à mourir seul
Enfin me laisser recouvrir par la blancheur d'un linceul
C'est ma soeur je rêve de l'étreindre
12 ans de passion que j'n'ai pu éteindre
Non pas que je le veuille c'est ma vie plus qu'un deuil
À elle j'étais uni dès que nous avons franchi le seuil
Entraîné à traîner la savate de Cergy à Bonneuil
Même si mes parents ne le voyaient pas d'un bon oeil
En tailleur, en jean ou bien en pagne
Qu'importe à mes idées il gaut que j'la gagne
Nous parlons souvent, j'aimerais la voir devant
On l'attaque sans tact comme un beau diable, je la défends
J'étais nouveau, à moi elle a du s'accoutumer
Mais du fait j'étais coutumier
Elle s'évanouit dans la nuit pour jouer de l'aérosol
Et sur la table au matin je retrouve ces paroles

Je l'ai suivi et surprise très souvent se prostituant
Par la lucarne elle se donnait au plus offrant
Dois je subir le délire
Ne rien dire ou au pire souffrir
Sans arrêt on la citait par ci on la citait par là
Faisant peur car elle mettait les pieds dans le plat
L'ambigüité s'affiche comme le serpent vit
Un battement de cils et à nouveau servile
J'ai épié ses courbes piquées mélanine
Je ne triais pas comme un talri je la baratine
Polyglotte parlant anglais, français, wollof ou allemand
Calmement ses mots se succèdent comme un calmant
Dès que je l'ai entendue j'ai su que c'était ma reine
Elle incarne le damier, évanouit mes peines
J'ai bien souvent vu des gens parler en son nom
Mais ce n'est que de sa voie dont je ressens le son

Les bonnes gens bien pensants, par elle sont fâchées
Quand elle me hèle me souffle les mots, à elle je me sens attaché
Loin d'elle je peine la variet' me freine
J'aimerais tant profiter de la magie qu'elle draine
Comme un enfant pleure sa mère,
Elle n'est pas là, je déprime
Pour moi c'est à cela que la vie rime
Merveilleuse, je voudrais qu'on l'admire
En veilleuse mes frères jaloux refusent de la sortir
Plus le temps me prend, plus d'elle je m'éprends
Ce que je lui donne plus de mille fois elle me le rends
Je l'étudie elle m'a attribué mon nom Ménélik
Pour toujours je lui vouerais un amour platonique
J'étais en friche quand brutalement elle me dompta
Les liens qui nous unissent sont de ceux
Qu'on ne rompt pas
Comme un alien en moi, elle est celle qui me développe
C'est la plus belle, c'est ma musique, le Hip Hop

Ode

One day I will have to think about dying alone
Finally let myself be covered by the whiteness of a shroud
She is my sister, I dream of holding her
12 years of passion that I could not extinguish
Not that I want it, it's my life more than a mourning
To her I was united as soon as we crossed the threshold
Trained to wear the Savate from Cergy to Bonneuil
Even if my parents didn't see it as a good thing
In a suit, in jeans or in a pagne
No matter what my ideas, I must win her
We talk often, I would like to see her in front
We attack her without tact like a handsome devil, I defend her
I was new, she had to get used to me
But in fact, I was a regular
She disappears into the night to play with the aerosol
And on the table in the morning I find these words

I followed her and often surprised her prostituting
Through the skylight she gave herself to the highest bidder
Must I undergo the delirium
Say nothing or at worst suffer
We constantly quoted her here and there
Frightening because she put her foot down
Ambiguity is displayed as the serpent lives
A single bat of the eyelashes and once again obsequious
I spied on her curves dotted with melanin
I didn't sort like a talri, I blarneyed her
Polyglot speaking English, French, Wollof or German
Her words follow each other calmly like a sedative
As soon as I heard her, I knew she was my queen
She embodies the checkerboard, she banishes my sorrows
I have often seen people speak in her name
But it is only from her voice that I feel the sound

The good people, the do-gooders, are angry with her
When she calls me, whispers words to me, I feel attached to her
Far from her I struggle, the diversity holds me back
I would so much like to enjoy the magic she exudes
Like a child crying for its mother,
She is not there, I am depressed
For me, this is what life is all about
Wonderful, I would like her to be admired
As a night light, my jealous brothers refuse to put her out
The more time takes hold of me, the more I fall in love with her
What I give her, she gives back to me a thousand times over
I study her, she has given me my name, Menelik
Forever I will vow a platonic love for her
I was a wasteland when she suddenly tamed me
The ties that unite us are among those
That we do not break
Like an alien in me, she is the one who develops me
She is the most beautiful, she is my music, Hip Hop