Paroles et traduction Patrick Norman - Mon vieux

Mon vieux

(Reprise d'une chanson popularisée par Daniel Guichard)

Dans son vieux pardessus râpé
Il s'en allait l'hiver l'été
Dans le petit matin frileux
Mon vieux

Y'avait qu'un dimanche par semaine
Les autres jours c'était la graine
Qu'il allait gagner comme on peut
Mon vieux

L'été on allait voir la mer
Tu vois c'était pas la misère
C'était pas non plus l'paradis
Eh oui tant pis

Dans son vieux pardessus râpé
Il a pris pendant des années
Le même autobus de banlieue
Mon vieux

Le soir en rentrant du boulot
Il s'asseyait sans dire un mot
Il était du genre silencieux
Mon vieux

Les dimanches étaient monotones
On n'recevait jamais personne
Ça n'le rendait pas malheureux
Je crois mon vieux

Dans son vieux pardessus râpé
Les jours de paye quand il rentrait
On l'entendait gueuler un peu
Mon vieux

Nous on connaissait la chanson
Tout y passait bourgeois patrons
La gauche la droite même le bon Dieu
Avec mon vieux

Chez nous y'avait pas la télé
C'est dehors que j'allais chercher
Pendant quelques heures l'évasion
Je sais c'est con

Dire que j'ai passé des années
À côté d'lui sans l'regarder
On a à peine ouvert les yeux
Nous deux

J'aurais pu c'était pas malin
Faire avec lui un bout de chemin
Ça l'aurait p't-être rendu heureux
Mon vieux

Mais quand on a juste quinze ans
On n'a pas le coeur assez grand
Pour y loger toutes ces choses-là
Tu vois

Maintenant qu'il est loin d'ici
En pensant à tout ça j'me dis
J'aimerais qu'il soit près de moi
Papa

My Old Man

(Reprise of a song made popular by Daniel Guichard)

In his tattered old coat,
He would go winter and summer,
In the frosty early morning,
My old man.

There was only one Sunday a week,
The other days it was coffee and bread,
That he would earn as he could,
My old man.

In the summer, we would go to the sea,
You see, it wasn't poverty,
It wasn't paradise either,
Oh well, too bad.

In his tattered old coat,
He took the same commuter bus,
For years,
My old man.

In the evening when he came home from work,
He would sit down without a word,
He was reserved,
My old man.

Sundays were monotonous
We never hosted anyone,
It didn't make him sad,
I think, my old man.

In his tattered old coat,
On payday when he came home,
We could hear him yelling a bit,
My old man.

We knew his speech,
He wouldn't spare anyone: the bourgeoisie, the bosses,
The left, the right, and even the Lord,
With my old man.

There was no TV at our place,
I would search for,
For a few hours, I found respite,
I know, it's silly.

To think that I spent years,
Beside him without looking at him,
We hardly ever looked into each other's eyes,
The two of us.

I could have, it wouldn't have been hard,
To walk part of the way with him,
It may have made him happy,
My old man.

But when you are only fifteen,
Your heart is not big enough,
To have room for all those things,
You see.

Now that he is far away,
Thinking about it all, I tell myself,
I would like him to be close to me,
Daddy.