Paroles et traduction Renaud - Germaine (Bobino 80)

Germaine (Bobino 80)

Elle habitait, Germaine,
Une chambre de bonne,
Quelque part dans l'cinquième,
À côté d'la Sorbonne.
Les WC sur l'pallier,
Une fenêtre sur la cour,
En haut d'un escalier
Qu'avait jamais vu l'jour.
Et sur les murs sans joie
De ce pauvre boui-boui,
Y'avait Che Guevara
Les Pink Floyd et Johnny.
Sur l'vieil électrophone
Trop souvent détraqué,
Elle écoutait les Stones
Et Maxime le Forestier.

Germaine, Germaine, une java ou un tango,
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,
Qu'importe le tempo,
Germaine, Germaine, un rock'n'roll ou un slow,
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime
Et que j't'ai dans la peau.

Ça sentait bon chez elle
L'herbe et le patchouli,
Le parfum des poubelles
Au petit matin gris.
On buvait de la bière
Et du thé au jasmin
Assis en rond par terre
Sur un tapis indien.
Les voisins du dessous
Étaient bien sympathiques,
Quand on f'sait trop les fous
Ils se plaignaient qu'aux flics.
Enfin, bref, chez Germaine
C'était vraiment Byzance,
Tous les jours de la s'maine
On était en vacances.

Germaine, Germaine, une java ou un tango,
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,
Qu'importe le tempo, Germaine, Germaine, un rock'n'roll ou un slow,
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,
Et que j't'ai dans la peau. Mais quand elle est partie
Un jour pour Katmandou,
Moi, j'vous jure, les amis,
Ça m'a fichu un coup.
Sur la place Saint Michel,
Où elle traînait parfois,
On parle encore d'elle,
Des sanglots dans la voix.
Moi j'ai repris sa piaule
Mais c'est plus comme avant
C'est même plus vraiment drôle,
Elle me manque souvent.
Mais son électrophone,
Elle me l'a laissé,
Comme ses disques des Stones
Et d'Maxime Le Forestier.

Germaine, Germaine, une java ou un tango,
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,
Et qu'j'aime la Kanterbraü, oh, oh,
Germaine, Germaine, un rock'n'roll ou un slow,
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime
Et que j't'ai dans la peau.

Germaine (Bobino 80)

She lived, Germaine,
In a maid's room,
Somewhere in the fifth,
Next to the Sorbonne.
The toilets on the landing,
A window overlooking the courtyard,
At the top of a staircase
That had never seen the light of day.
And on the joyless walls
Of this poor hovel,
There was Che Guevara
Pink Floyd and Johnny.
On the old record player
Too often out of tune,
She listened to the Stones
And Maxime le Forestier.

Germaine, Germaine, a java or a tango,
It's all the same, to tell you that I love you,
The tempo doesn't matter,
Germaine, Germaine, a rock'n'roll or a slow,
It's all the same, to tell you that I love you
And that you're under my skin.

It smelled good at her place
Weed and patchouli,
The smell of trash cans
In the gray morning light.
We drank beer
And jasmine tea
Sitting in a circle on the floor
On an Indian rug.
The neighbors below
Were really nice,
When we got too crazy
They complained only to the cops.
In short, at Germaine's
It was really paradise,
Every day of the week
We were on vacation.

Germaine, Germaine, a java or a tango,
It's all the same, to tell you that I love you,
The tempo doesn't matter, Germaine, Germaine, a rock'n'roll or a slow,
It's all the same, to tell you that I love you,
And that you're under my skin. But when she left
One day for Kathmandu,
I swear to you, my friends,
It hit me hard.
On the Place Saint Michel,
Where she sometimes hung out,
They still talk about her,
With tears in their voices.
I took over her room
But it's not the same anymore
It's not even really funny,
I miss her often.
But her record player,
She left it for me,
Like her records by the Stones
And by Maxime Le Forestier.

Germaine, Germaine, a java or a tango,
It's all the same, to tell you that I love you,
And that I love that Kanterbraü, oh, oh,
Germaine, Germaine, a rock'n'roll or a slow,
It's all the same, to tell you that I love you
And that you're under my skin.