Paroles et traduction Rico - Du Balcon

Du Balcon

Du Balcon toujours la même
On voit des caisses et des passants
Nos coeurs sont dépassés
Mon joint j'finis de tasser
J'vois larmes et les tazers
Les mamas guettent
Si les enfants rentrent et j'vois les p'tites soeurs
Les comères médisent et c'est mon peuple métissé
Qui s'occupe des tissages
Les flics en bas rugissent comme des lions
Dans des cages ouvertes
Où même la graine ne prendrait pas
Où même l'âgé ne trahit pas
Et il y a toujours la verte
Le blanc nacré de la veste que t'as volé
Le rouge qui tâche cette même veste
Quand les bleus courrent et t'ont niqué

À part ça nickel
La vie se poursuit
Les rêves aussi
J'vise gros salaire et réussite
Comme tous les gars de chez moi
Ceux qui se lèvent tôt départ usine
Celles qui doivent taffer bas résilles
Ouais par ici les rôles sont durs à jouer
La vie s'amuse avec la Mort
Dans une grande ronde
Pour passe temps, des balles tombent
Ouais pardon j'ai v'la le blues
Les soirées ne m'amusent plus
L'alcool qu'est partout
Aimer donc boire, boire pour aimer
J'te jure j'ai v'la le blues

Mon joint se termine
J'pense à mes proches
Putain mes potes
Pour qui jeunesse veut dire ivresse
Ça n'a rien d'un reproche
Ça réchauffe pour l'hiver
Mais les rencontres
Tu les fais par la chance
Pas par lâcheté
Pars pas chasser le prince charmant
En club branché ouais foncièrement
Je l'avais déjà dit
Des relations qui veulent plus rien dire
Leur avenir que des biens
J'vais bien le dire
Que des rien
Des fantômes bleutés
Par la vision sont bloqués
Cinq heures du mat, je l'éteint
J'vois le réveil du quartier

J'me dis putain c'est fou
Que les temps changent
À chaque morceau, mes penchants
Pour taffer dans l'mélancolique ressortent
Putain c'est bien chiant
L'air est froid dehors
J'me tâte à rentrer
J'finirais ce texte un autre soir
Peut-être pas attends frère
S'il me reste des mesures
C'est qu'il me reste des lignes
Pas de gros délire
Ici je délivre
J'guette courrir à la mort
Les p'tits s'hérigent devant les cops
Qui les jettent à la morgue
France sans pitié
C'est ça la norme
Les gens fichés
C'est ça la norme
Mes gens qui saignent
C'est ça la norme

Il y a juste à vivre et à partager
Ces temps modernes feraient pleurer charlot
Si je continue, j'vais te parler de charlie
Donc maintenant sept pourcents de batterie
J'vais chercher le chargeur
Trop d'animosité dans relations humaines
Ces relents sont immondes
J'veux relancer lumière
Les rollers de la voisines rouillés rayent le parking
Six heures cinquante-cinq les derniers sont partis

Ce kaïros c'est le chaos
On tourne en rond devant le carreau
Je sors d'une bulle contemplative
Où le cataplasme c'est ta voix
Ce kaïros c'est le chaos
On tourne en boucle hey

Du Balcon pas mal de choses s'inscrivent dans ma tête
Comme balle de plomb dans certains crânes de la tess
De traficantes
Pour rien au monde j'fais de la merde
J'arrête de kicker
Sauf si le rap se lève
Décide de m'quitter

En quelques lignes
J'suis tombé dedans comme Obélix
Hip-hop m'a tué c'est du délire
Je gratte sans cesse c'est bordélique
C'est mon monde de décompression
Il simule les bras de ma mère
Du Balcon dernier regard
Soleil se lève en même temps que l'averse

En quelques lignes
J'suis tombé dedans comme Obélix
Hip-hop m'a tué c'est du délire
Je gratte sans cesse c'est bordélique
Mon monde de décompression
Il simule les bras de ma mère
Du Balcon dernier regard
Soleil se lève en même temps que l'averse

From the Balcony

From the Balcony, always the same scene,
We see crates and passersby,
Our hearts are overwhelmed,
My joint, I finish packing it tight,
I see tears and tasers,
Mothers keep watch,
If the children return, and I see the little sisters,
Gossipmongers talk, and it's my mixed-race people,
Who take care of the weaves,
Cops below roar like lions,
In open cages,
Where even a seed wouldn't take root,
Where even age doesn't betray,
And there's always the green,
The pearly white of the jacket you stole,
The red that stains that same jacket,
When the cops run and fuck you up,

Other than that, everything's fine,
Life goes on,
Dreams too,
I aim for a big salary and success,
Like all the guys from my hood,
Those who get up early for the factory,
Those who have to work with low fishnets,
Yeah, around here, the roles are hard to play,
Life plays with Death,
In a big circle,
For pastime, bullets fall,
Yeah, sorry, I've got the blues,
Parties don't amuse me anymore,
Alcohol is everywhere,
Loving to drink, drinking to love,
I swear, I've got the blues,

My joint is ending,
I think of my loved ones,
Damn, my friends,
For whom youth means drunkenness,
It's not a reproach,
It warms you up for winter,
But the encounters,
You make them by chance,
Not by cowardice,
Don't go hunting for Prince Charming,
In a trendy club, yeah, fundamentally,
I already said it,
Relationships that don't mean anything anymore,
Their future is just possessions,
I'm gonna say it right,
Just nothing,
Bluish ghosts,
Blocked by the vision,
Five in the morning, I turn it off,
I see the neighborhood waking up,

I tell myself, damn, it's crazy,
How times change,
With every song, my tendencies,
To work in the melancholic come out,
Damn, it's really annoying,
The air is cold outside,
I'm hesitant to go back inside,
I'll finish this text another night,
Maybe not, wait, bro,
If I have measures left,
It means I have lines left,
No big delusions,
Here I deliver,
I watch the little ones run towards death,
They stand tall in front of the cops,
Who throw them in the morgue,
France without pity,
That's the norm,
People filed away,
That's the norm,
My people bleeding,
That's the norm,

There's just living and sharing,
These modern times would make Charlie Chaplin cry,
If I continue, I'm gonna talk about Charlie,
So now, seven percent battery,
I'm gonna look for the charger,
Too much animosity in human relations,
These aftertastes are foul,
I want to rekindle the light,
The neighbor's rusty rollers scratch the parking lot,
Six fifty-five, the last ones have left,

This kairos is chaos,
We go around in circles in front of the window,
I come out of a contemplative bubble,
Where the poultice is your voice,
This kairos is chaos,
We go in circles, hey,

From the Balcony, many things are etched in my head,
Like lead bullets in some skulls in the hood,
Of traffickers,
For nothing in the world I do shit,
I stop rapping,
Unless rap rises up,
Decides to leave me,

In a few lines,
I fell into it like Obelix,
Hip-hop killed me, it's crazy,
I scratch constantly, it's messy,
It's my world of decompression,
It simulates my mother's arms,
From the Balcony, one last look,
The sun rises at the same time as the downpour,

In a few lines,
I fell into it like Obelix,
Hip-hop killed me, it's crazy,
I scratch constantly, it's messy,
My world of decompression,
It simulates my mother's arms,
From the Balcony, one last look,
The sun rises at the same time as the downpour,