Paroles et traduction Tim Dup - L'envol

L'envol

En quête d′un sens, d'une trajectoire, insensible projectile
Lancé à plein allure, malléable, chose sans vie
Tout porte à croire que tout nous échappe
Et que rien ici bas ne nous appartient vraiment
J′aimerais m'envoler, loin très loin
Faire l'amour au sein d′espaces infinis
Où le plaisir simple et intense d′une partie de jambes en l'air
Ne serait que l′unique chose qui compte pour survivre

Bercés par les météores
Une pluie d'étoiles et de Perséides
Alors nos imperceptibles corps se détacheraient de tout ce qui les limite
De tout ce qui les entrave, de tout ce qui les punit

Laissez-moi m′envoler, m'affranchir de ces chaînes
De nos corps étriqués, cette lamentable rengaine
Laissez-moi m′étrangler, franchir ces rivières
La gravité me fait chier, je n'veux être que l'air

Pense et pense, tu saisis, que la foi qui t′anime n′est qu'un fétiche, un mensonge
Que croire en sa présence obscurcie ton champ de vision
Alors je m′agrippe pour apprivoiser cette cadence trompeuse
Une foulée instable, incertaine
Au croisement des gares et des aéroports
Sur les bancs sales d'un terminal
Où s′enlacent des millions de visages
Je m'étends

Dans le ciel orageux de décembre les charters à la robe grise et dégoûtante
S′élancent vers l'horizon, le crépuscule porté par le vent
Dévoile des nuages de rose et de blanc
Les oiseaux bleus aux ailes d'argent
Plongent et fondent vers l′océan

Parfois je rêve d′atteindre ces rivages
De me laisser emmener vers les lumières d'Orient

Laissez moi m′envoler, m'affranchir de ces chaînes
De nos corps étriqués, cette lamentable rengaine
Laissez-moi m′étrangler, franchir ces rivières
La gravité me fait chier, je n'veux être que l′air

Laissez-moi m'envoler, m'affranchir de ces chaînes
De nos corps étriqués, cette lamentable rengaine
Laissez-moi m′étrangler, franchir ces rivières
La gravité me fait chier, je n′veux être que l'air

Take Flight

In search of a meaning, a trajectory, an insensible projectile
Launched at full speed, malleable, lifeless thing
Everything suggests that everything escapes us
And that nothing down here really belongs to us
I would like to fly away, far, very far
To make love in the midst of infinite spaces
Where the simple and intense pleasure of a quickie
Would only be the one thing that counts for survival

Cradled by the meteors
A shower of stars and Perseids
Then our imperceptible bodies would break free from all that limits them
From all that hinders them, from all that punishes them

Let me fly away, break free from these chains
From our cramped bodies, this pitiful litany
Let me strangle, cross these rivers
Gravity pisses me off, I just want to be air

Think and think, you realize that the faith that animates you is only a fetish, a lie
That believing in his presence obscures your field of vision
So I hold on to tame this deceptive cadence
An unstable, uncertain stride
At the crossroads of stations and airports
On the dirty benches of a terminal
Where millions of faces intertwine
I stretch out

In the stormy December sky, the charters with their disgustingly gray livery
Take off towards the horizon, the twilight carried by the wind
Unveils clouds of pink and white
Blue birds with silver wings
Dive and swoop down to the ocean

Sometimes I dream of reaching these shores
Of letting myself be carried away to the lights of the Orient

Let me fly away, break free from these chains
From our cramped bodies, this pitiful litany
Let me strangle, cross these rivers
Gravity pisses me off, I just want to be air

Let me fly away, break free from these chains
From our cramped bodies, this pitiful litany
Let me strangle, cross these rivers
Gravity pisses me off, I just want to be air