Paroles et traduction Tim Dup - Songes

Songes

Tressés dans le frisson du vent
Sur les falaises, les rescapés
Se tiennent en corps debout portant
Les traces étaient presque effacées
Au dixième jour les tu veux beige
Des nébuleuses qui se déplacent
La mort escorte le cortège
De l′air acide, qui nous embrase

Des villes entière inhabitées
Comme sanctuaire d'un naufrage
On pensait l′avoir romancé
Mais ne nous sommes que de passage
Du temps des mémoires oubliées
Des mauvais songes et souvenirs
Les enfants l'avaient dessinés
Bien sûr on s'attendait au pire

Au centième jour, plus de ressources
Alors aux quatre coin du globe
L′effondrement du corps des bourses
Parachève notre épilogue
Les devises n′ont plus de sens
Et c'est sur quoi on s′est construit
Retrouve toute son impuissance
Des premières heures de la nuit

Comme des enfants et des Kapla
Arrivés de grandeur
Mais le plafond rappe la soie
Qu'on vit aux confins des hauteurs
Ces visions qui nous dépassent
Sont-elles vraiment imprédictibles
Quand c′est le monde que l'on encrasse
Que nos consciences sont impassibles

Ce monde est schizophrène
Et je suis coupable d′impuissance
Dans l'océan, polystyrène
Où s'anticipe la décadence
Les puissants lèvent le crystal
À leur folie imprévisible
Où futige du piédestal
Que le temps rend pacotille

Quand sous les bombes nucléaires
Les étoiles seront paillettes
Tombés du ciel en miettes
Pour enneiger la terre
D′un manteau blanc pour y couvrir
Les cendres de nos enfants
À qui l′on a laissé l'enfer
La glace rugissant

Reveries

Entwined in the shiver of the wind
On the cliffs, the survivors
Stand upright bearing
The traces were almost erased
On the tenth day they wanted beige
Of nebulae that move
Death escorts the procession
Of acid air, which burns us

Entire cities uninhabited
Like sanctuaries of a shipwreck
We thought we'd romanticized
But we're only passing through
From the times of forgotten memories
Of bad dreams and memories
The children had drawn it
Of course we expected the worst

On the hundredth day, no more resources
Then in the four corners of the globe
The collapse of the body of the exchanges
Completes our epilogue
Currencies no longer make sense
And it's on what we've built ourselves
Finds all its impotence
Of the first hours of the night

Like children and Kapla
Arriving in size
But the ceiling raps the silk
That we lived in the confines of heights
These visions that surpass us
Are they really unpredictable
When this is the world we're clogging
That our consciences are impassive

This world is schizophrenic
And I am guilty of impotence
In the ocean, polystyrene
Where the decadence is anticipated
The powerful raise the crystal
To their unpredictable madness
Where fugace from the pedestal
That time makes worthless

When under the nuclear bombs
The stars will be spangles
Fallen from the skies in pieces
To snow the earth
With a white coat to cover it
The ashes of our children
To whom we left hell
The roaring ice