Paroles et traduction Véronique Sanson - Des x et des i grecs

Des x et des i grecs

Je suis tout ce que j'déteste
Mes ténèbres et ma lumière
Une cascade d'étincelles, un fruit nauséabond
Terrible oiseau des îles, prisonnier des décombres
Et un poison tranquille

C'est comme ça que je vis
C'est ça que je ressens
Si souvent, si souvent

Je suis tout ce que j'déteste
Mon ombre et ma poussière
Un trou noir dans l'univers et des odeurs de peste
Choléra éternel, des X et des Y jusqu'à la fin des temps
Des énigmes partout
Si uniques et vivantes qui languissent lentement
Jusqu'à ce qu'on les trouve

Toi qui aimais tant les parenthèses
Il faut fermer les nôtres
Qu'aucun de nous ne s'y complaise
On en démolira bien d'autres
Et si les dieux te font chanter
Dis-leur que t'as plus de quoi payer
Juste un Fa dièse harmonisé
Ils comprendront

Quand je pense aux mirages
Aux sourires pour de vrai
Qu'on balaie des visages tuant ce qu'on rêvait
Aux espoirs qu'on arrache, aux larmes défendues
Par de parfaits ignares, sans âme et sans vertu
C'est l'amour qu'on trépane
Et c'est l'amour qu'on tue
Par un poison tranquille, mortel et inconnu

X's and Y's of the Greeks

I am everything I hate,
My darkness and my light,
A cascade of sparks, a nauseating fruit,
Terrible bird of the islands, a prisoner of the ruins,
And a tranquil poison.

This is how I live,
This is how I feel,
So often, so often.

I am everything I hate,
My shadow and my dust,
A black hole in the universe and the stench of the plague,
Eternal cholera, X's and Y's until the end of time,
Enigmas everywhere,
So unique and alive, languishing slowly
Until they are found.

You who loved parentheses so much,
We must close ours,
May none of us indulge in them,
We will demolish many more,
And if the gods make you sing,
Tell them that you no longer have the means to pay,
Just a harmonized F sharp,
They will understand.

When I think of mirages,
Of smiles that are genuine,
That we sweep from faces, killing what we dream of,
Of hopes we tear away, of tears forbidden,
By perfect ignoramuses, without soul or virtue,
It is love that we trepan,
And it is love that we kill
With a tranquil, deadly, and unknown poison.