Paroles et traduction Edith Piaf - Enfin le Printemps - Live à L'Olympia 1955

Enfin le Printemps - Live à L'Olympia 1955

Vises, mon Jules,
Cette crapule
Qui nous tombe sur les bras.
Depuis le temps
Qu'on l'attend,
Comme une bombe, le voilà.
Le voilà, le printemps,
Tout fleuri de lilas
Qui rapplique en dansant,
En dansant la java.
Le voilà, ce voyou,
Au son d' l'accordéon
Qui court le guilledou
En poussant la chanson.
Entend comme ça chahute
Dans tous les palpitants.
L'hiver se tire des flûtes.
Enfin le printemps...
Ne fais pas la tête.
Tu serais bien bête
De te faire du mouron
Quand sur toute la terre
Flotte un petit air
De révolution.
J'ai sorti pour toi
Ma robe de soie,
Mes colifichets
Pour dormir sur l'herbe
En écoutant tinter les muguets...
Vises, mon Jules,
Cette crapule
Qui nous tombe sur les bras.
Depuis le temps
Qu'on l'attend
Comme une bombe, le voilà.
Le revoilà, le printemps
Tout fleuri de lilas
Qui rapplique en dansant,
En dansant la java.
'Y a la foule dans les rues
Qui suit les orphéons,
Des épaules toutes nues
Et du monde au balcon.
C'est la fête aux poètes
Et je t'aime éperduement
Et ça tourne dans ma tête.
Enfin le printemps...
J'ai le vertige dans tes yeux.
Je voltige dans du bleu.
Je vois double et c'est mieux.
Vise mon cœur tout là-haut...
Qui fait du cerf-volant.
Rattrape-le si tu peux,
Mon amour, mon amour
Qui fout le camp...
Enfin le printemps!

Finally Spring - Live at L'Olympia 1955

See, my Jules,
This scoundrel
Who falls into our arms.
For so long
We waited,
Like a bomb, here he is.
Here he is, the spring,
All lilac blossoms
Who comes dancing,
Dancing the java.
Here he is, this rogue,
To the sound of the accordion
Who runs the guilledou
Singing the song.
Hear how it makes a racket
In all hearts.
Winter runs away.
Finally spring...
Don't pout.
You would be foolish
To worry
When over the whole earth
Floats a little air
Of revolution.
I took out for you
My silk dress,
My trinkets
To sleep on the lawn
Listening to the lilies of the valley tinkle...
See, my Jules,
This scoundrel
Who falls into our arms.
For so long
We waited,
Like a bomb, here he is.
Here he is again, the spring
All lilac blossoms
Who comes dancing,
Dancing the java.
There is a crowd in the streets
Following the street musicians,
Bare shoulders
And people on the balcony.
It's a festival for poets
And I love you madly
And it's spinning in my head.
Finally spring...
I'm dizzy in your eyes.
I'm flying in the blue.
I see double and it's better.
Look at my heart up there...
Flying a kite.
Catch it if you can,
My love, my love
Who's running away...
Finally spring!