Текст песни и перевод на английский Francesca Solleville - Le soldat de Marsala

Le soldat de Marsala

Le soldat de Marsala
Paroles et Musique: Gustave Nadaud 1872

Nous étions au nombre de mille
Venus d'Italie et d'ailleurs
Garibaldi, dans la Sicile
Nous conduisait en tirailleurs
J'étais un jour seul dans la plaine
Quand je trouve en face de moi
Un soldat de vingt ans à peine
Qui portait les couleurs du roi
Je vois son fusil se rabattre
C'était son droit, j'arme le mien
Il fait quatre pas, j'en fais quatre
Il vise mal, je vise bien.

Ah! Que maudite soit la guerre
Qui fait faire de ces coups-là
Qu'on verse dans mon verre
Le vin de Marsala!

Il fit demi-tour sur lui-même.
Pourquoi diable m'a-t-il raté?
Pauvre garçon! il était blême
Vers lui je me précipitai.
Ah! je ne chantais pas victoire
Mais je lui demandai pardon
Il avait soif, je le fis boire
D'un trait il vida mon bidon.
Puis je l'appuyai contre un arbre
Et j'essuyai son front glacé.
Son front sentait déjà le marbre
S'il pouvait n'être que blessé...

Ah! Que maudite soit la guerre
Qui fait faire de ces coups-là
Qu'on verse dans mon verre
Le vin de Marsala!

Je voulus panser sa blessure
J'ouvris son uniforme blanc
La balle, sans éclaboussure
Avait passé du coeur au flanc.
Entre le drap et la chemise
Je vis le portrait en couleurs
D'une femme vieille et bien mise
Qui souriait avec douceur.
Depuis, j'ai vécu Dieu sait comme,
Mais tant que cela doit durer
Je verrai mourir le jeune homme
Et la bonne dame pleurer.

Ah! Que maudite soit la guerre
Qui fait faire de ces coups-là!
Qu'on emporte mon verre!
C'était à Marsala.

The Soldier of Marsala

The Soldier of Marsala
Words and Music: Gustave Nadaud 1872

We were a thousand in number,
We came from Italy and elsewhere,
Garibaldi, in Sicily
Led us as skirmishers.
I was alone in the plain one day
When I found myself facing
A soldier scarcely twenty years old
Who wore the colors of the king.
I saw his rifle come down,
It was his right, I armed mine.
He takes four steps, I take four
He aims poorly, I aim well.

Ah! Cursed be the war
That makes him do such a thing.
Pour me a glass
Of Marsala wine!

He turned half-way around,
Why the devil did he miss me?
Poor boy! He looked so pale
I rushed toward him.
Ah! I did not gloat in victory,
But I begged his pardon.
He was thirsty, I gave him a drink
He drained my flask in one go.
Then I leaned him against a tree
And wiped his icy brow.
His brow was already as cold as marble.
If only he were merely wounded...

Ah! Cursed be the war
That makes him do such a thing.
Pour me a glass
Of Marsala wine!

I wanted to dress his wound,
I opened his white uniform,
The bullet, without a trace of gore,
Had gone from heart to flank.
Between the sheet and his shirt,
I saw a portrait in color
Of a woman old and well-dressed
Who smiled with sweetness.
Since then, I've lived God knows how,
But as long as this endures
I will see the young man die
And the good lady weep.

Ah! Cursed be the war
That makes him do such a thing!
Take away my glass!
It was at Marsala.