Текст и перевод песни Arno - Voir Un Ami Pleurer

Voir Un Ami Pleurer

Bien sûr il y a les guerres d'Irlande
Et les peuplades sans musique
Bien sûr tout ce manque de tendre
Il n'y a plus d'Amérique
Bien sûr l'argent n'a pas d'odeur
Mais pas d'odeur vous monte au nez
Bien sûr on marche sur les fleurs
Mais, mais voir un ami pleurer

Bien sûr il y a nos défaites
Et puis la mort qui est tout au bout
Le corps incline déjà la tête
Étonné d'être encore debout
Bien sûr les femmes infidèles
Et les oiseaux assassinés
Bien sûr nos cœurs perdent leurs ailes
Mais, mais voir un ami pleurer

Bien sûr ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents
Bien sûr le temps qui va trop vite
Ce métro rempli de noyés
La vérité qui nous évite
Mais voir un ami pleurer

Bien sûr nos miroirs sont intègres
Ni le courage d'être juif
Ni l'élégance d'être nègre
On se croit mèche on n'est que suif
Et tous ces hommes qui sont nos frères
Tellement qu'on n'est plus étonnés
Que par amour ils nous lacèrent
Mais, mais voir un ami pleurer

Seeing a Friend Cry

Of course there are the Irish wars
And the people without music
Of course all this lack of tenderness
There is no more America
Of course money has no smell
But you can smell it up your nose
Of course we walk on flowers
But, but seeing a friend cry

Of course there are our defeats
And then death which is at the very end
The body already bows its head
Amazed to still be standing
Of course unfaithful women
And assassinated birds
Of course our hearts lose their wings
But, but seeing a friend cry

Of course these exhausted cities
By these fifty-year-old children
Our powerlessness to help them
And our loves that have toothaches
Of course time goes by too fast
This metro full of drowned people
The truth that avoids us
But seeing a friend cry

Of course our mirrors are intact
Neither the courage to be Jewish
Nor the elegance to be black
We believe we are wicks but we are only tallow
And all these men who are our brothers
So much that we are no longer surprised
That through love they tear us apart
But, but seeing a friend cry