Текст и перевод песни Barbara - La solitude - Live à l'Olympia, 1978

La solitude - Live à l'Olympia, 1978

Je l'ai trouvée devant ma porte,
Un soir, que je rentrais chez moi.
Partout, elle me fait escorte.
Elle est revenue, elle est là,
La renifleuse des amours mortes.
Elle m'a suivie, pas à pas.
La garce, que le Diable l'emporte!
Elle est revenue, elle est là
Avec sa gueule de carême
Avec ses larges yeux cernés,
Elle nous fait le coeur à la traîne,
Elle nous fait le coeur à pleurer,
Elle nous fait des matins blêmes
Et de longues nuits désolées.
La garce! Elle nous ferait même
L'hiver au plein coeur de l'été.
Dans ta triste robe de moire
Avec tes cheveux mal peignés,
T'as la mine du désespoir,
Tu n'es pas belle à regarder.
Allez, va t-en porter ailleurs
Ta triste gueule de l'ennui.
Je n'ai pas le goût du malheur.
Va t-en voir ailleurs si j'y suis!
Je veux encore rouler des hanches,
Je veux me saouler de printemps,
Je veux m'en payer, des nuits blanches,
A coeur qui bat, à coeur battant.
Avant que sonne l'heure blême
Et jusqu'à mon souffle dernier,
Je veux encore dire "je t'aime"
Et vouloir mourir d'aimer.
Elle a dit: "Ouvre-moi ta porte.
Je t'avais suivie pas à pas.
Je sais que tes amours sont mortes.
Je suis revenue, me voilà.
Ils t'ont récité leurs poèmes,
Tes beaux messieurs, tes beaux enfants,
Tes faux Rimbaud, tes faux Verlaine.
Eh! bien, c'est fini, maintenant."
Depuis, elle me fait des nuits blanches.
Elle s'est pendue à mon cou,
Elle s'est enroulée à mes hanches.
Elle se couche à mes genoux.
Partout, elle me fait escorte
Et elle me suit, pas à pas.
Elle m'attend devant ma porte.
Elle est revenue, elle est là,
La solitude, la solitude...

Loneliness - Live at the Olympia, 1978

I found her on my doorstep,
One evening, as I was coming home.
Everywhere, she escorts me.
She has returned, she's there,
The sniffer of dead loves.
She followed me, step by step.
The wretch, may the Devil take her!
She has returned, she's there
With her face like Lent
With her wide eyes ringed,
She makes our hearts drag,
She makes our hearts weep,
She brings us pale mornings
And long desolate nights.
The wretch! She would even make us
Have winter in the heart of summer.
In your sad moiré dress
With your hair uncombed,
You have the look of despair,
You are not beautiful to look at.
Come, go and carry elsewhere
Your sad face of boredom.
I have no taste for unhappiness.
Go and see elsewhere if I'm there!
I still want to swing my hips,
I want to get drunk on spring,
I want to have sleepless nights,
With beating heart, with beating heart.
Before the pale hour strikes
And until my last breath,
I still want to say "I love you"
And want to die of love.
She said, "Open your door to me.
I had followed you step by step.
I know that your loves are dead.
I have returned, here I am.
They recited their poems to you,
Your fine gentlemen, your pretty children,
Your false Rimbaud, your false Verlaine.
Well, it's over, now."
Since then, she has given me sleepless nights.
She has hanged herself around my neck,
She has coiled herself around my hips.
She lies at my knees.
Everywhere, she escorts me
And she follows me, step by step.
She is waiting for me outside my door.
She has returned, she's there,
Loneliness, loneliness...