Текст и перевод песни Barbara - Drouot (Live au Théâtre des Variétés 74)

Drouot (Live au Théâtre des Variétés 74)

Dans les paniers d'osier de la salle des ventes
Une gloire déchue des folles années trente
Avait mis aux enchères, parmi quelques brocantes
Un vieux bijou donné par quel amour d'antan

Elle était là, figée, superbe et déchirante
Ses mains qui se nouaient, se dénouaient tremblantes
Des mains belles encore, déformées, les doigts nus
Comme sont nus, parfois, les arbres en Novembre

Comme tous les matins, dans la salle des ventes
Bourdonnait une foule, fiévreuse et impatiente
Ceux qui, pour quelques sous, rachètent pour les vendre
Les trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus

Dans ce vieux lit cassé, en bois de palissandre
Que d'ombres enlacées, ont rêvé à s'attendre
Les choses ont leurs secrets, les choses ont leurs légendes
Mais les choses nous parlent si nous savons entendre

Le marteau se leva, dans la salle des ventes
Une fois, puis deux fois, alors, dans le silence
Elle cria: "Je prends, je rachète tout ça
Ce que vous vendez là, c'est mon passé à moi"

C'était trop tard, déjà, dans la salle des ventes
Le marteau retomba sur sa voix suppliante
Elle vit s'en aller, parmi quelques brocantes
Le dernier souvenir de ses amours d'antan

Près des paniers d'osier, dans la salle des ventes
Une femme pleurait ses folles années trente
Et revoyait soudain défiler son passé
Défiler son passé, défiler son passé

Car venait de surgir, du fond de sa mémoire
Du fond de sa mémoire, un visage oublié
Une image chérie, du fond de sa mémoire
Son seul amour de femme, son seul amour de femme

Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Froissant quelques billets, dedans ses main tremblantes
Froissant quelques billets, du bout de ses doigts nus
Quelques billets froissés, pour un passé perdu

Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Je la vis s'éloigner, courbée et déchirante
De ses amours d'antan, rien ne lui restait plus
Pas même ce souvenir, aujourd'hui disparu...

Drouot (Live au Théâtre des Variétés 74)

In the wicker baskets of the auction house
A fallen glory from the crazy thirties
Had put up for auction, among some bric-a-brac
An old jewel given by what love of old

She was there, frozen, superb and heartbreaking
Her hands that knotted, unknotted, trembling
Beautiful hands still, deformed, bare fingers
As bare, sometimes, are the trees in November

Like every morning, in the auction house
Buzzed a crowd, feverish and impatient
Those who, for a few pennies, buy back to sell
The fabulous treasures of a past that is no more

In this old broken bed, made of rosewood
How many intertwined shadows, have dreamed to wait
Things have their secrets, things have their legends
But things speak to us if we know how to listen

The hammer rose, in the auction house
Once, then twice, then, in the silence
She cried: "I take, I buy it all back
What you're selling there, is my past"

It was too late, already, in the auction house
The hammer fell on her pleading voice
She saw it go, among some bric-a-brac
The last memory of her loves of old

Near the wicker baskets, in the auction house
A woman cried over her crazy thirties
And suddenly saw her past parade
Parade her past, parade her past

For there had sprung up, from the depths of her memory
From the depths of her memory, a forgotten face
A cherished image, from the depths of her memory
Her only love of woman, her only love of woman

Haggard, she left the auction house
Crinkling some bills, in her trembling hands
Crinkling some bills, with her bare fingertips
Some crumpled bills, for a lost past

Haggard, she left the auction house
I saw her walk away, bent and heartbreaking
Of her loves of old, nothing remained
Not even that memory, today disappeared...