Текст и перевод песни Barbara - Drouot

Drouot

Dans les paniers d'osier de la salle des ventes
Une gloire déchue des folles années trente
Avait mis aux enchères, parmi quelques brocantes
Un vieux bijou donné par quel amour d'antan

Elle était là, figée, superbe et déchirante
Les mains qui se nouaient, se dénouaient tremblantes
Des mains belles encore, déformées, les doigts nus
Comme sont nus, parfois, les arbres en novembre

Comme chaque matin, dans la salle des ventes
Bourdonnait une foule, fiévreuse et impatiente
Ceux qui, pour quelques sous, rachètent pour les vendre
Les trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus

Dans ce vieux lit cassé, en bois de palissandre
Que d'ombres enlacées, ont rêvé à s'attendre
Les choses ont leurs secrets, les choses ont leurs légendes
Mais les choses murmurent si nous savons entendre

Le marteau se leva, dans la salle des ventes
Une fois, puis deux fois, alors, dans le silence
Elle cria "je prends, je rachète tout ça"
"Ce que vous vendez là, c'est mon passé à moi"

C'était trop tard, déjà, dans la salle des ventes
Le marteau retomba sur sa voix suppliante
Tout se passe si vite à la salle des ventes
Tout se passa si vite, on ne l'entendit pas

Près des paniers d'osier, dans la salle des ventes
Une femme pleurait ses folles années trente
Et revoyait soudain défiler son passé
Défiler son passé, défiler son passé

Car venait de surgir, du fond de sa mémoire
Du fond de sa mémoire, un visage oublié
Une image chérie, du fond de sa mémoire
Son seul amour de femme, son seul amour de femme

Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Froissant quelques billets, dedans ses main tremblantes
Froissant quelques billets, du bout de ses doigts nus
Quelques billets froissés, pour un passé perdu

Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Je la vis s'éloigner, courbée et déchirante
De son amour d'antan, rien ne lui restait plus
Pas même ce souvenir, aujourd'hui disparu

Drouot

In the wicker baskets of the auction room
A faded glory of the Roaring Twenties
Had put up for auction, among some bric-a-brac
An old jewel given by what love of yesteryear

She was there, frozen, beautiful and heartbreaking
Her hands knotting, unknotting, trembling
Hands still beautiful, deformed, her fingers bare
As bare, sometimes, as the trees in November

As every morning, in the auction room
A feverish and impatient crowd buzzed
Those who, for a few cents, would buy to sell
The fabulous treasures of a past that is no more

In this old broken bed, made of rosewood
How many intertwined shadows have dreamed of waiting for each other
Things have their secrets, things have their legends
But things whisper if we know how to listen

The gavel rose, in the auction room
Once, then twice, then, in the silence
She cried "I'll take it, I'll buy it all"
"What you are selling there is my past"

It was too late, already, in the auction room
The gavel fell on her pleading voice
Everything happens so fast in the auction room
Everything happened so fast, we didn't hear it

Near the wicker baskets, in the auction room
A woman was mourning her Roaring Twenties
And suddenly saw her past parade before her
Her past parade, her past parade

For it had just emerged, from the depths of her memory
From the depths of her memory, a forgotten face
A cherished image, from the depths of her memory
Her only love as a woman, her only love as a woman

Huddled, she left the auction room
Crumpling a few bills, in her trembling hands
Crumpling a few bills, with the tips of her bare fingers
A few crumpled bills, for a lost past

Huddled, she left the auction room
I saw her walk away, hunched and heartbreaking
Nothing was left of her love of yesteryear
Not even this memory, now gone