Текст и перевод песни Barbara - Perlimpinpin (Live à l'Olympia / 1978)

Perlimpinpin (Live à l'Olympia / 1978)

Pour qui, comment quand et pourquoi?
Contre qui? Comment? Contre quoi?
C'en est assez de vos violences.
D'où venez-vous?
Où allez-vous?
Qui êtes-vous?
Qui priez-vous?
Je vous prie de faire silence.
Pour qui, comment, quand et pourquoi?
S'il faut absolument qu'on soit
Contre quelqu'un ou quelque chose,
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes.
Je suis pour les forêts profondes,
Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure,
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt.
Que c'est abominable d'avoir à choisir
Entre deux innocences!
Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
Les rires de l'enfance!
Pour qui, comment, quand et combien?
Contre qui? Comment et combien?
À en perdre le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles!
Mais pour rien, mais pour presque rien,
Pour être avec vous et c'est bien!
Et pour une rose entr'ouverte,
Et pour une respiration,
Et pour un souffle d'abandon,
Et pour ce jardin qui frissonne!
Rien avoir, mais passionnément,
Ne rien se dire éperdument,
Mais tout donner avec ivresse
Et riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne pas parler de poésie,
Ne pas parler de poésie
En écrasant les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour au murs gris
Où l'aube n'a jamais sa chance.
Contre qui, comment, contre quoi?
Pour qui, comment, quand et pourquoi?
Pour retrouver le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles.
Contre personne et contre rien,
Contre personne et contre rien,
Mais pour toutes les fleurs ouvertes,
Mais pour une respiration,
Mais pour un souffle d'abandon
Et pour ce jardin qui frissonne!
Et vivre passionnément,
Et ne se battre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et, riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne plus parler de poésie,
Ne plus parler de poésie
Mais laisser vivre les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube aurait enfin sa chance,
Vivre,
Vivre
Avec tendresse,
Vivre
Et donner
Avec ivresse!

Perlimpinpin (Live à l'Olympia / 1978)

For whom, how, when and why?
Against whom? How? Against what?
Enough of your violence.
Where do you come from?
Where are you going?
Who are you?
Who do you pray to?
I beg you to be quiet.
For whom, how, when and why?
If we absolutely must be
Against someone or something,
I am for the setting sun
At the top of the deserted hills.
I am for the deep forests,
Because a crying child,
No matter where it is from,
Is a crying child,
Because a child who dies
At the end of your guns
Is a child who dies.
How abominable it is to have to choose
Between two innocents!
How abominable it is to have as enemies
The laughter of children!
For whom, how, when and how much?
Against whom? How and how much?
To lose the taste for life,
The taste of water, the taste of bread
And that of Perlimpinpin
In the Batignolles square!
But for nothing, but for almost nothing,
To be with you and that's good!
And for a half-open rose,
And for a breath,
And for a breath of abandonment,
And for this shivering garden!
To have nothing, but passionately,
To tell each other nothing fiercely,
But to give everything with drunkenness
And rich in dispossession,
To have only your truth,
To possess all the riches,
Not to speak of poetry,
Not to speak of poetry
By crushing the wildflowers
And making transparency play
At the bottom of a court with gray walls
Where the dawn never has a chance.
Against whom, how, against what?
For whom, how, when and why?
To find the taste for life,
The taste of water, the taste of bread
And that of Perlimpinpin
In the Batignolles square.
Against no one and against nothing,
Against no one and against nothing,
But for all the open flowers,
But for a breath,
But for a breath of abandonment
And for this shivering garden!
And to live passionately,
And to fight only
With the fires of tenderness
And, rich in dispossession,
To have only your truth,
To possess all the riches,
To no longer speak of poetry,
To no longer speak of poetry
But to let the wildflowers live
And make transparency play
At the bottom of a court with gray walls
Where the dawn would finally have its chance,
To live,
To live
With tenderness,
To live
And to give
With drunkenness!