Текст и перевод песни Barbara - Quand ceux qui vont (Live au Théâtre des Variétés 74)

Quand ceux qui vont (Live au Théâtre des Variétés 74)

Quand ceux qui vont, s'en vont aller,
Quand le dernier jour s'est levé
Dans la lumière blonde,
Quand ceux qui vont, s'en vont aller,
Pour toujours et à tout jamais
Sous la terre profonde,
Quand la lumière s'est voilée,
Quand ceux que nous avons aimés
Vont fermer leur paupières,
Si rien ne leur est épargné,
Oh, que du moins soit exaucée
Leur dernière prière:
Qu'ils dorment, s'endorment
Tranquilles, tranquilles.

Qu'ils ne meurent pas au fusil,
En expirant déjà la vie
Qu'à peine, ils allaient vivre,
Qu'ils ne gémissent pas leurs cris,
Seuls, rejetés ou incompris,
Eloignés de leurs frères,
Qu'ils ne meurent pas en troupeau
Ou bien poignardés dans le dos
Ou qu'ils ne s'acheminent
En un long troupeau de la mort,
Sans ciel, sans arbre et sans décor,
Le feu à la poitrine.

Eux qui n'avaient rien demandé
Mais qui savaient s'émerveiller
D'être venus sur terre,
Qu'on leur laisse choisir, au moins,
Le pays, fut-il lointain,
De leur heure dernière.
Qu'ils aillent donc coucher leurs corps
Dessous les ciels pourpres et or
Au-delà des frontières
Ou qu'ils s'endorment, enlacés,
Comme d'éternels fiancés
Dans la blonde lumière.

Quand ceux qui vont s'en vont aller
Pour toujours et à tout jamais
Au jardin du silence
Sous leur froide maison de marbre
Dans les grandes allées sans arbre,
Je pense à vous, ma mère.
Qu'ils aient, pour dernier souvenir,
La chaleur de notre sourire
Comme étreinte dernière.
Peut-être qu'ils dormiront mieux
Si nous pouvons fermer leurs yeux.
Je pense à vous, ma mère.
Qu'ils dorment, s'endorment
Tranquilles, tranquilles...

When those who go (Live at the Théâtre des Variétés 74)

When those who go, go away,
When the last day has risen
In the blond light,
When those who go, go away,
Forever and ever
Under the deep earth,
When the light has veiled,
When those we loved
Will close their eyelids,
If nothing is spared for them,
Oh, at least let their
Last prayer be answered:
May they sleep, fall asleep
Peaceful, peaceful.

May they not die by the gun,
Exhaling the life
They were barely going to live,
May they not moan their cries,
Alone, rejected or misunderstood,
Away from their brothers,
May they not die in a herd
Or stabbed in the back
Or may they not be led
In a long herd of death,
Without sky, without trees and without scenery,
Fire in their chest.

Those who had asked for nothing
But who knew how to marvel
To have come to earth,
Let them at least choose,
The country, however far,
Of their last hour.
May they go and lay their bodies
Under the purple and golden skies
Beyond the borders
Or may they fall asleep, embraced,
Like eternal fiancés
In the blonde light.

When those who go go away
Forever and ever
To the garden of silence
Under their cold marble house
In the wide treeless avenues,
I think of you, my mother.
May they have, as their last memory,
The warmth of our smile
As a last embrace.
Maybe they will sleep better
If we can close their eyes.
I think of you, my mother.
May they sleep, fall asleep
Peaceful, peaceful...