Текст и перевод песни Barbara - Quand ceux qui vont (live Olympia 78)

Quand ceux qui vont (live Olympia 78)

Quand ceux qui vont, s′en vont aller,
Quand le dernier jour s'est levé
Dans la lumière blonde,
Quand ceux qui vont, s′en vont aller,
Pour toujours et à tout jamais
Sous la terre profonde,
Quand la lumière s'est voilée,
Quand ceux que nous avons aimés
Vont fermer leur paupières,
Si rien ne leur est épargné,
Oh, que du moins soit exaucée
Leur dernière prière:
Qu'ils dorment, s′endorment
Tranquilles, tranquilles.

Qu′ils ne meurent pas au fusil,
En expirant déjà la vie
Qu'à peine, ils allaient vivre,
Qu′ils ne gémissent pas leurs cris,
Seuls, rejetés ou incompris,
Eloignés de leurs frères,
Qu'ils ne meurent pas en troupeau
Ou bien poignardés dans le dos
Ou qu′ils ne s'acheminent
En un long troupeau de la mort,
Sans ciel, sans arbre et sans décor,
Le feu à la poitrine.

Eux qui n′avaient rien demandé
Mais qui savaient s'émerveiller
D'être venus sur terre,
Qu′on leur laisse choisir, au moins,
Le pays, fut-il lointain,
De leur heure dernière.
Qu′ils aillent donc coucher leurs corps
Dessous les ciels pourpres et or
Au-delà des frontières
Ou qu'ils s′endorment, enlacés,
Comme d'éternels fiancés
Dans la blonde lumière.

Quand ceux qui vont s′en vont aller
Pour toujours et à tout jamais
Au jardin du silence
Sous leur froide maison de marbre
Dans les grandes allées sans arbre,
Je pense à vous, ma mère.
Qu'ils aient, pour dernier souvenir,
La chaleur de notre sourire
Comme étreinte dernière.
Peut-être qu′ils dormiront mieux
Si nous pouvons fermer leurs yeux.
Je pense à vous, ma mère.
Qu'ils dorment, s'endorment
Tranquilles, tranquilles...

When Those Who Go (live Olympia 78)

When those who go, are gone,
When the last day has dawned
In the golden light,
When those who go, are gone,
Forever and evermore
Beneath the deep earth,
When the light has faded,
When those we have loved
Will close their eyelids,
If nothing is spared them,
Oh, let at least be fulfilled
Their last prayer:
May they sleep, fall asleep
Peaceful, peaceful.

May they not die by the gun,
Barely breathing their last
When they were just starting to live,
May they not cry out their cries,
Alone, rejected, or misunderstood,
Far from their brothers,
May they not die in a herd
Or stabbed in the back
Or be led
In a long procession of death,
Without sky, without trees, and without scenery,
Their hearts on fire.

They who had asked nothing
But who knew how to wonder
At having come to earth,
May they be allowed to choose, at least,
Their country, however distant,
For their final hour.
May they then go lay down their bodies
Under purple and golden skies
Beyond the borders
Or may they fall asleep, embraced,
Like eternal fiancés
In the golden light.

When those who go are gone
Forever and evermore
In the garden of silence
Under their cold marble house
In the vast treeless avenues,
I think of you, my mother.
May they have, as their last memory,
The warmth of our smiles
As a final embrace.
Perhaps they will sleep better
If we can close their eyes.
I think of you, my mother.
May they sleep, fall asleep
Peaceful, peaceful...