Текст и перевод песни Bourvil - La mandoline

La mandoline

La Mandoline de Bourvil.

J'aurais pu être un grand musicien,
Diriger des hommes à la baguette,
Jouer du Litz, du Mozart, du Chopin,
Faire des concertos pour clarinette.
J'aurais pu donner des récitals,
A Paris, en banlieue, aux Antilles,
Recevoir un accueil triomphal,
Plaire à tous et surtout plaire aux filles.

Malheu-reus'ment,
Je n'sais jouer que d'un p'tit instrument...

Je joue d'la man-doli-ne,
Fa sol la, sol fa la, sol mi sol, fa do ré.
Je joue d'la man-doli-ne,
C'est moins gros qu'un tambour, mais c'est plus compliqué.
Je joue d'la man-doli-ne,
Et quand j'joue, mes parents vont dehors se prom'ner.
Je joue pour plaire à Li-ne,
Ma brunette aux grands yeux égarés. La, fa, ré!

J'aurais pu me marier avec elle,
Lui jouer mes refrains les plus doux,
Lui offrir des gosses en ribambelle,
Les cadeaux, aux femmes, ça plaît beaucoup!
Mais, hélas, elle était déjà mère,
Quand j'la vis pour la seconde fois,
Et, devant ma déception amère,
Elle m'a dit: Tu viendras jouer chez moi!

Evi-demment,
C'est en jouant que j'devins son amant...

Je suis l'amant de Li-ne,
L'ami-la, l'ami-la, l'ami-la, l'ami doux.
Quand j'prends ma man-doli-ne,
Elle me dit: Mets ta joue sur ma joue quand tu joues.
On joue, ça se devi-ne,
Dans sa chambre en noyer garanti pour longtemps.
Je suis l'amant de Li-ne,
Ceci grâce à mon p'tit instrument, que j'aime tant!

Mais hélas son mari fort jaloux,
Au reçu d'une lettre anonyme,
Est entré dans la chambre en courroux,
Un matin où j'aimais la mâtine.
Il avait un marteau dans la main,
Dans la mienne, y'avait la main de Line.
Il m'a dit: C'est bien toi, l'musicien,
C'est bien toi qui es l'amant de Line?

Et ra-geus'ment,
Il frappa sur mon p'tit instrument...

Adieu Line câli-ne,
Ton mari, méchamment, m'a j'té dans l'escalier,
Avec ma man-doli-ne,
Qui n'avait plus qu'le manche, le reste était brisé.
Bien qu'il soit en colè-re,
Il aurait pu quand même me j'ter mon pantalon.
A cause d'une locatai-re,
J'ai dû passer la nuit au violon, nom de nom!

The Mandolin

Bourvil's Mandolin.

I could have been a great musician,
Leading men with my baton's sway,
Playing Liszt, Mozart, and Chopin,
Composing concertos all the way.
I could have given grand recitals,
In Paris, suburbs, the Antilles,
Receiving triumphant appraisals,
Charming all, especially the filles.

Un-fortu-nately,
I only know how to play one small instrument...

I play the man-do-lin,
F G A, G F A, G E G, F C D.
I play the man-do-lin,
It's smaller than a drum, but more complicated you see.
I play the man-do-lin,
And when I play, my parents go outside for a stroll.
I play to please Li-ne,
My brunette with big, dreamy eyes. A, F, D!

I could have married her, you know,
Playing my sweetest melodies,
Giving her children, row by row,
Gifts for women, they always please!
But alas, she was already a mother,
When I saw her for the second time,
And facing my bitter disappointment rather,
She said: You'll come play at my place sometime!

Ob-vious-ly,
It was through playing that I became her lover...

I am Li-ne's lover,
The friend-ah, the friend-ah, the friend-ah, the gentle friend.
When I take my man-do-lin,
She says: Put your cheek on mine when you play, my friend.
We play, it's quite evi-dent,
In her walnut room, guaranteed for a long time to spend.
I am Li-ne's lover,
All thanks to my little instrument, that I love so kind!

But alas, her jealous husband,
Upon receiving an anonymous letter,
Entered the room in a fury unbound,
One morning as I loved her better.
He held a hammer in his hand,
In mine, was Line's delicate hand.
He said: It's you, the musician man,
It's you who's Line's lover, I understand?

And furious-ly,
He struck my little instrument...

Farewell, sweet Li-ne,
Your husband, cruelly, threw me down the stair,
With my man-do-lin,
Which only had the neck, the rest was beyond repair.
Though he was in a rage so dire,
He could have at least thrown down my trousers, I swear.
Because of a landlady's ire,
I had to spend the night at the police station, I declare!