Текст и перевод песни Braulio - Zamba para el Recuerdo

Zamba para el Recuerdo

Que se desangre esta zamba
Y que a borbotones te alcance mi voz
Tal vez agite en tu alma
Dormidos recuerdos de aquel viejo amor

Eran tiempos muy convulsos
"Los grises" cargaban sin contemplación
Tú y yo corríamos juntos
Gritando consignas contra la opresión

Y después
En el frío refugio de nuestra pensión
Sí, después
Nos dábamos muerte temblando de amor

Pero el tiempo pasó y un verano cruel
Para siempre de mí te alejó
Y un buen día tus cartas ya no hablaban de amor
Y aún no sé describir el dolor
Aquel dolor

Cuando al fin nos encontramos
Me dijiste solo: "Tenemos que hablar"
Y me negaste aquel beso
Que en todo ese tiempo te soñaba dar

Yo te dije: "No hace falta
No gastes saliva; calla, por favor"
Lo pintes como lo pintes
Vienes a decirme que tu amor murió

Y después
En el frío refugio de aquella pensión
Sí, después
Te lloré en silencio temblando de amor

Y aunque el tiempo pasó y en mi pelo nevó
Nunca, nunca mi alma olvidó
Sigue estando presente en algún rincón
Aquel viejo y silente dolor
Aquel dolor

Te hago esta zamba
Pa que recuerdes
A quien te amó

Zamba pour le Souvenir

Que cette zamba saigne
Et que ma voix te rejoigne à flots
Peut-être qu'elle agite en ton âme
Des souvenirs endormis de ce vieil amour

C'était des temps très convulsés
« Les gris » chargeaient sans considération
Toi et moi, on courait ensemble
Criant des slogans contre l'oppression

Et après
Dans le froid refuge de notre pension
Oui, après
On se donnait la mort en tremblant d'amour

Mais le temps passa et un été cruel
Pour toujours, tu m'as éloigné de toi
Et un beau jour, tes lettres ne parlaient plus d'amour
Et je ne sais toujours pas décrire la douleur
Cette douleur

Quand enfin on s'est retrouvés
Tu m'as dit seulement :« On doit parler »
Et tu m'as refusé ce baiser
Que pendant tout ce temps, je rêvais de te donner

Je t'ai dit :« Ce n'est pas nécessaire
Ne gaspille pas ta salive ; tais-toi, s'il te plaît »
Peu importe comment tu le peins
Tu viens me dire que ton amour est mort

Et après
Dans le froid refuge de cette pension
Oui, après
Je t'ai pleuré en silence en tremblant d'amour

Et même si le temps passa et que mes cheveux ont blanchis
Jamais, jamais mon âme n'a oublié
Elle est toujours présente dans un coin
Cette vieille et silencieuse douleur
Cette douleur

Je te fais cette zamba
Pour que tu te souviennes
De celui qui t'a aimé