Текст и перевод песни Charles Aznavour - Emmenez moi - live Olympia 68

Emmenez moi - live Olympia 68

Vers les docks où le poids et l'ennui
Me courbent le dos
Ils arrivent le ventre alourdi de fruits
Les bateaux

Ils viennent du bout du monde
Apportant avec eux des idées vagabondes, aux reflets de ciels bleus
De mirages
Traînant des senteurs poivrées de pays inconnus
Et d'éternels étés où l'on vit presque nus
Sur les plages

Moi qui n'ai connu toute ma vie
Que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris
En virant de bord

Emmenez-moi, au bout de la terre
Emmenez-moi, au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil

Dans les bars à la tombée du jour
Avec les marins
Quand on parle de filles et d'amour, un verre à la main

Je perds la notion des choses et soudain ma pensée
M'enlève et me dépose, un merveilleux été
Sur la grève
Où je vois tendant les bras l'amour qui comme un fou
Court au devant de moi et je me pends au cou
De mon rêve

Quand les bars ferment, que les marins
Rejoignent leur bord
Moi je rêve encore jusqu'au matin
Debout sur le port

Emmenez-moi, au bout de la terre
Emmenez-moi, au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil

Un beau jour sur un rafiot craquant
De la coque au pont
Pour partir je travaillerais dans la soute à charbon

Prenant la route qui mène à mes rêves d'enfant
Sur des îles lointaines où rien n'est important
Que de vivre

Où les filles alanguies vous ravissent le cœur
En tressant m'a-t-on dit de ces colliers de fleurs
Qui enivrent

Je fuirais, laissant là mon passé
Sans aucun remords
Sans bagage et le cœur libéré
En chantant très fort

Emmenez-moi, au bout de la terre
Emmenez-moi, au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil

Emmenez-moi, au bout de la terre
Emmenez-moi, au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil

Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil

Take Me Away - live Olympia 68

To the docks where weight and boredom
Bend my back
They arrive their bellies laden with fruit
The boats

They come from the ends of the earth
Bringing with them vagabond ideas, with reflections of blue skies
Of mirages
Dragging peppery scents of unknown lands
And eternal summers where we live almost naked
On the beaches

I, who have never known in my whole life
But the sky of the north
I would like to wash away this grey
By changing course

Take me away, to the ends of the earth
Take me away, to the land of wonders
It seems to me that misery
Would be less painful in the sun

In the bars at dusk
With the sailors
When we talk about girls and love, a drink in hand

I lose all sense of things and suddenly my thoughts
Take me away and drop me, a wonderful summer
On the shore
Where I see love reaching out its arms like a madman
Running towards me and I hang on to the neck
Of my dream

When the bars close, when the sailors
Return to their ships
I still dream until morning
Standing on the port

Take me away, to the ends of the earth
Take me away, to the land of wonders
It seems to me that misery
Would be less painful in the sun

One day on a creaking old tub
From the hull to the deck
To leave, I would work in the coal bunker

Taking the road that leads to my childhood dreams
On distant islands where nothing matters
But living

Where languid girls delight your heart
By braiding, they tell me, these flower necklaces
Which intoxicate

I would flee, leaving my past behind
Without any remorse
Free of baggage and with a free heart
Singing out loud

Take me away, to the ends of the earth
Take me away, to the land of wonders
It seems to me that misery
Would be less painful in the sun

Take me away, to the ends of the earth
Take me away, to the land of wonders
It seems to me that misery
Would be less painful in the sun

It seems to me that misery
Would be less painful in the sun