Текст и перевод песни Charles Aznavour - La Marguerite

La Marguerite

C'était la Marguerite on l'appelait Malou
Déjà toute petite elle nous rendait fou
Elle riait d'un rien et se moquait de tout
La Marguerite
La Marguerite

Elle avait quelque chose, un étrange pouvoir
On portait son cartable, on faisait ses devoirs
On en parlait le jour, on en rêvait le soir
La Marguerite

De l'école au lycée, on l'a vu s'épanouir
Et fleurir sa beauté, ses formes et nos désirs
Le secret de chacun était d'un jour cueillir
La Marguerite
La Marguerite

Bien que copain-copain on lui tournait autour
Jaloux les uns des autres on lui faisait la cour
Mais sage elle attendait l'unique et grand amour
La Marguerite
La Marguerite

C'était la Marguerite ange de nos 16 ans
On l'a trouvée un soir inconsciente au printemps
Violée, souillée, baignant dans ses larmes et son sang
La Marguerite
La Marguerite

On a fait des battues, armés de nos fusils
On a lâché les chiens, on a fouillé la nuit
Et traqué sans merci celui qui avait sali
La Marguerite

C'etait un gars d'ailleurs, pas un gars de chez nous
Un salaud de passage, un maniaque, un voyou
Qui a su s'en tirer en traînant dans la boue
La Marguerite
La Marguerite

Depuis elle n'a plus ni souri, ni chanté
Elle est morte au-dedans comme une fleur fanée
Comme une fleur de nuit, comme une fleur seche
La Marguerite
La Marguerite

C'était la Marguerite, on l'appelait Malou
Aujourd'hui les gamins lui jettent des cailloux
Elle suit son chemin indifférente à tout
La Marguerite
La Marguerite
Traversant les saisons à petits pas nerveux, elle va
Noir vêtue sans relever les yeux
Sans amis, sans amour, sans le secours de Dieu
La Marguerite

Moi, je lui trouve encore une étrange beauté
Dans son deuil de la vie, dans son austerité
Et je vais en secret souvent réconforter
La Marguerite
La Marguerite

Elle m'offre un café, écoute mon discours
Le même chaque fois parlant de son retour
À la vie, à l'espoir pour lui donner l'amour
Qu'elle mérite
La Marguerite

The Daisy

She was the Daisy, we called her Malou
Even as a child, she drove us wild
She laughed at nothing and mocked everything
The Daisy
The Daisy

She had something, a strange power
We carried her bag, we did her homework
We talked about her by day, we dreamed of her by night
The Daisy

From school to high school, we saw her blossom
And her beauty bloom, her curves and our desires
Everyone's secret was to one day pick
The Daisy
The Daisy

Though we were buddies, we circled around her
Jealous of each other, we courted her
But wise, she waited for the one true love
The Daisy
The Daisy

She was the Daisy, angel of our 16 years
We found her one evening unconscious in spring
Violated, defiled, bathed in her tears and blood
The Daisy
The Daisy

We organized searches, armed with our rifles
We released the dogs, we searched the night
And mercilessly hunted down the one who had soiled
The Daisy

He was a guy from elsewhere, not one of us
A passing bastard, a maniac, a thug
Who managed to get away dragging through the mud
The Daisy
The Daisy

Since then she has not smiled nor sung
She died inside like a faded flower
Like a night flower, like a dry flower
The Daisy
The Daisy

She was the Daisy, we called her Malou
Today the kids throw stones at her
She follows her path indifferent to everything
The Daisy
The Daisy
Crossing the seasons with small nervous steps, she goes
Dressed in black without raising her eyes
Without friends, without love, without God's help
The Daisy

I still find her strangely beautiful
In her mourning of life, in her austerity
And I often go in secret to comfort
The Daisy
The Daisy

She offers me coffee, listens to my speech
The same each time, speaking of her return
To life, to hope, to give her the love
That she deserves
The Daisy