Текст и перевод песни Charles Aznavour - Vous et tu (Live à l'Opéra d'Erevan / 21 septembre 1996)

Vous et tu (Live à l'Opéra d'Erevan / 21 septembre 1996)

Vous êtes chère grande artiste
La plus charmante des amis
Et l'hôtesse la plus exquise
Que n'ait jamais connue Paris
Chez vous c'est toujours table ouverte
On y côtoie le monde entier, des diplomates et des poètes
Mais les mondanités passées
Libérée de ton enveloppe
Tu deviens dans l'intimité
La plus formidable salope qu'une mère n'ait enfantée

Je sais que vous
Je sais que tu
Vous que j'admire
Toi qui m'attires
Je sais que vous
Je sais que tu
Es respectable, mais sans vertu

Nul ne sait que l'on est complices
Nos rapports semblent anodins
Jamais vos yeux ne vous trahissent
S'ils croisent un instant les miens
À l'heure où votre époux en scène
Joue du Musset subventionné
Vous montez jusqu'à mon septième
Ciel et enfer de nos pêchés et sur mon lit, nue et offerte
Délaissant tes airs de statue
Tu te révèles plus experte qu'une sirène de la rue

Je sais que vous
Je sais que tu
Vous que j'admire
Toi, toi qui m'attires
Je sais que vous
Je sais que tu
Est respectable, mais sans vertu

Sur vos coussins de velours tendre
Sous l'or qui orne vos salons
Vos amis viennent vous entendre
Prêcher pour la révolution
Le cou chargé de pierres fines
Payées par l'or de vos contrats
Vous jouez de façon divine
Le rôle de Passionaria, prête à tout brûler sur la terre
Mais la nuit quand tu viens me voir
C'est toi qu'as le feu aux artères, aux artères et puis autre part

J'sais que vous
J'sais que tu
Vous que j'admire
Toi qui m'attires
Je sais que vous
Je sais que tu
Est respectable, mais sans vertu

Le verre en cristal de Bohème
Donne au vin rouge un autre goût
Quant au caviar, c'est sans problème
Puisqu'il vient tout droit de Bakou
Vous savez de façon subtile
Manger à tous les rateliers
Faut des appuis, c'est très utile
Et des amis de tous côtés, vous de gauche, allons ça m'épate
Quand j'ai le sentiment, ma chère, que tu n'es pas si maladroite
Quand tu veux t'envoyer en l'air

Je sais que vous
Je sais que tu
Vous que j'admire
Toi qui m'attires
Je sais que vous
Je sais que tu
Est respectable, mais sans vertu

You and You (Live at the Yerevan Opera House / September 21, 1996)

You are a dear, great artist,
The most charming of friends,
And the most exquisite hostess
That Paris has ever known.
At your place, it's always open house,
One rubs shoulders with the whole world, diplomats and poets,
But once the social gatherings are over,
Freed from your shell,
You become, in private,
The most formidable slut a mother ever bore.

I know that you
I know that you
You whom I admire
You who attract me
I know that you
I know that you
Are respectable, but without virtue.

No one knows that we are accomplices,
Our relationship seems harmless,
Your eyes never betray you
If they meet mine for a moment.
At the hour when your husband on stage
Plays subsidized Musset,
You come up to my seventh floor,
Heaven and hell of our sins, and on my bed, naked and offered,
Abandoning your statuesque airs,
You reveal yourself more expert than a street siren.

I know that you
I know that you
You whom I admire
You, you who attract me
I know that you
I know that you
Are respectable, but without virtue.

On your soft velvet cushions,
Under the gold that adorns your salons,
Your friends come to hear you
Preach for the revolution.
Your neck laden with precious stones,
Paid for by the gold of your contracts,
You play divinely
The role of Passionaria, ready to burn everything on earth.
But at night when you come to see me,
It's you who has fire in your arteries, in your arteries and elsewhere.

I know that you
I know that you
You whom I admire
You who attract me
I know that you
I know that you
Are respectable, but without virtue.

The Bohemian crystal glass
Gives the red wine a different taste.
As for caviar, it's no problem
Since it comes straight from Baku.
You know in a subtle way
How to eat at all the troughs.
You need support, it's very useful
And friends on all sides, you on the left, well, that amazes me
When I have the feeling, my dear, that you're not so clumsy
When you want to get laid.

I know that you
I know that you
You whom I admire
You who attract me
I know that you
I know that you
Are respectable, but without virtue.