Текст и перевод песни Charles Trenet feat. Albert Lasry - Vous oubliez votre cheval (Live, Remastered)

Vous oubliez votre cheval (Live, Remastered)

Coiffé d'un large sombrero
Vêtu d'une veste à carreaux
Et chaussé de bottes légères
Hier dans une boîte de nuit
On vit arriver seul sans bruit
Un homme d'allure étrangère
Ses yeux avaient des reflets verts
C'était le reflet des pelouses
Sa voix avait un timbre clair
Il avait un accent de Toulouse
Un peu plus tard quand il sortit
En donnant son ticket d'vestiaire
La dame du vestiaire lui dit
Cette phrase très singulière:
Monsieur, Monsieur
Vous oubliez votre cheval
Ne laissez pas ici cet animal
Il y serait vraiment trop mal
Monsieur, Monsieur, pour un pur-sang dans un vestiaire
C'est triste de passer la nuit entièr'
Sans mêm' coucher dans un' litière
Comme il s'ennuyait
Et comme il bâillait
Je chantais pour qu'il soit sage
Comme il avait faim
Qu'j'n'avais plus d'pain
J'y ai donné un peu d'potag'
Monsieur, Monsieur
Chose pareill' est anormale
Ne laissez pas ici cet animal,
Vous oubliez votre cheval.
Cinquante ans plus tard le jockey
À ses p'tits enfants expliquait
Des aventur's invraisemblables
Il avait un sourire amer
Et comme il se croyait loup d'mer
Il jurait et crachait à table
Tout en mâchonnant un mégot
Il y'allait de son bavardage
Il ne parlait que de cargos
De tempêtes et d'abordages
Mais les p'tits enfants pas dupés
Montrant un tableau qui s'effrite
S'écriaient Grand-père, ce beau pré
C'est-y la mer ou Maisons-Laffitte!
Grand-père, Grand-père
Vous oubliez votre cheval
Vous nous menez en bateau c'est normal
Mais vous n'êtes pas amiral
Grand-père, Grand-père
Jamais vous ne fûtes corsaire
Et vous n'avez pas connu de mal de mer
Que lorsque vous montiez Prosper
Dites-nous plutôt
Comment à Puteaux
Vous avez connu Grand-mère
Comme à Paris
Le jour du Grand Prix
V'z'êt's foutu la gueul' par terr' Grand-père
Grand-père
Vous n'êtes pas un vieux loup de mer
Vous n'êtes pas non plus un amiral
Vous oubliez votre cheval.

You Forgot Your Horse (Live, Remastered)

Wearing a wide sombrero
Dressed in a checked jacket
And wearing light boots
Yesterday in a nightclub
We saw a lone man arrive quietly
A man of foreign appearance
His eyes had green reflections
It was the reflection of the lawns
His voice had a clear tone
He had a Toulouse accent
A little later when he left
Giving his cloakroom ticket
The cloakroom attendant said to him
This very peculiar phrase:
Sir, sir
You forgot your horse
Don't leave this animal here
He would be really bad here
Sir, sir, for a thoroughbred in a cloakroom
It's sad to spend the whole night
Without even sleeping in a litter
As he was bored
And as he yawned
I sang to keep him wise
As he was hungry
That I had no more bread
I gave him some soup
My lady, my lady
Such a thing is abnormal
Don't leave this animal here
You forgot your horse.
Fifty years later the jockey
Explained incredible adventures
To his grandchildren
He had a bitter smile
And as he thought himself a sea wolf
He swore and spat at table
While chewing on a butt
He did his chatter
He talked only about freighters
Of storms and raids
But the little children not fooled
Showing a crumbling painting
Exclaiming, Grandpa, this beautiful meadow
Is it the sea or Maisons-Laffitte?!
Grandfather, grandfather
You forgot your horse
You're pulling our leg, that's normal
But you're not an admiral
Grandfather, grandfather
You were never a privateer
And you've never had seasickness
Except when you rode Prosper
Tell us instead
How in Puteaux
You met Grandmother
Like in Paris
The day of the Grand Prix
You floored it, grandfather
Grandfather
You're not an old sea dog
You're not an admiral either
You forgot your horse.