Текст и перевод песни Chavela Vargas - Juan Charrasqueado

Juan Charrasqueado

Voy a contarles un corrido muy mentado
Lo que ha pasado allá en la hacienda de la flor
La triste historia de un ranchero enamorado
Que fue valiente, parrandero y jugador

Juan se llamaba, lo apodaban charrasqueado
Era valiente y arriesgado en el amor
A las muchachas más bonitas se llevaba
De aquellos campos no quedaba ni una flor

Un día domingo que se andaba emborrachando
A la cantina le corrieron a avisar
Cuídate Juan, que por ahí te andan buscando
Son muchos hombres, no te vayan a matar

No tuvo tiempo de montar en su caballo
Pistola en mano se lo echaron de a montón
Estoy borracho les gritaba y soy buen gallo
Pero una bala atravesó su corazón

Creció la milpa con la lluvia en el potrero
Y las palomas van volando al pedregal
Bonito toro llevan hoy al matadero
¡Qué buen caballo va montando el caporal!

Ya las campanas del santuario están doblando
Todos los fieles se dirigen a rezar
Y por el cerro los rancheros van bajando
A un hombre muerto que lo llevan a enterrar

En una choza muy humilde, llora un niño
Y las mujeres se aconsejan y se van
Solo su madre lo consuela con cariño
Mirando al cielo llora y reza por su Juan

Aquí termino de cantar este corrido
De Juan ranchero, charrasqueado y burlador
Que se creyó de las mujeres consentido
Y fue borracho, parrandero y jugador

Juan Charrasqueado

Je vais te raconter une histoire qui a fait grand bruit
Ce qui s'est passé à la hacienda de la flor
La triste histoire d'un rancher amoureux
Qui était courageux, fêtard et joueur

Il s'appelait Juan, on le surnommait Charrasqueado
Il était courageux et téméraire en amour
Il enlevait les plus belles filles
De ces contrées, il ne restait plus une seule fleur

Un dimanche qu'il s'enivrait
On vint le prévenir à la cantina
Prends garde Juan, on te cherche
Ils sont nombreux, ils vont te tuer

Il n'eut pas le temps de monter à cheval
Ils se jetèrent sur lui, pistolet au poing
Je suis ivre, leur cria-t-il, et je suis un bon coq
Mais une balle lui transperça le cœur

Le champ de maïs a poussé avec la pluie dans le pâturage
Et les colombes volent vers le rocher
On mène un beau taureau à l'abattoir aujourd'hui
Quel beau cheval monte le contremaître !

Les cloches du sanctuaire sonnent le glas
Tous les fidèles se dirigent vers la prière
Et sur la colline les ranchers descendent
Vers un homme mort qu'on conduit à sa dernière demeure

Dans une humble cabane, un enfant pleure
Et les femmes se consolent et s'en vont
Seule sa mère le console avec tendresse
Regardant le ciel, elle pleure et prie pour son Juan

Ici, je finis de chanter cette histoire
De Juan le rancher, charrasqueado et coureur
Qui se croyait aimé des femmes
Et qui était un ivrogne, un fêtard et un joueur