Текст и перевод песни Chiens de Paille - Prisons

Prisons

Je m'adresse à toutes ces gloires bâties sur le lavage de nos cerveaux.
Je ne suis pas de vos larves captives dans les parages de zéro.
Pas un autre otage rompu au culte de la notoriété.
Juste un dommage de plus, rebus de votre bonne société.
Votre monde est obscène, s'obstine à ce qu'on expose tout ce qu'on possède pour que le reste du monde observe.
En ce qui me concerne, je conserve en moi mille Univers sous mille lumières.
Sans conteste, me pose comme son contraire.
Vous et moi, on ne vit pas dans le même pays.
Je viens de la vie civile, respire la force d'y arriver.
Gardez vos Real TV, Big Dil, vos Johnny Hallyday.
J'aspire à un esprit libre, milite pour d'autres réalités.
Toute culture a sa phase finale, la votre est au terme critique, muselée comme un animal, otage d'un système cynique.
J'entends qu'on crie au marginal mais ce texte est un geste civique.
Je brandis ma différence, rends hommage quand des poètes résistent.
Vivre est une guerre perpétuelle, et si l'espèce humaine perd espoir
Jamais je ne resterai dans vos prisons
Intellectuelles ou quelles qu'elles soient, culturelles ou même de soie
Jamais je ne resterai dans vos prisons
Vivre est une guerre perpétuelle, et si l'espèce humaine perd espoir
Jamais je ne resterai dans vos prisons

Le ciel du rap a ses ténèbres aussi, son astre a déserté l'
Orbite.
Pas de star qui, très haut, brille, je vois que des météorites.
Maître de Cérémonie, j'ai l'
Art d'éclairer vos nuits.
Je reste à l'écart, être vrai oblige, loi parmi les théories.
Je suis pas dans le trip de vos vidéo-clips, fuis vos stéréotypes, style torse huilé sportif, Porsche, fille et gros spliffs.
Deux milles ans d'histoire irriguent mon hypophyse.
Rimes pauvres, hits egotrips, mon Hip-Hop y est hostile.
Gardez ce fric que vous n'avez pas et les chaînes de sa servitude.
Je suis riche de ce qu'il n'achète pas, de mes rêves et certitudes.
J'oppose proses et rimes sensées aux portes de vos pénitenciers pour des gosses libres de penser, force de notre pays français.
Mes vers sont honnêtes, sans autres raisons d'être.
Indépendant, je prendrai de gros chèques sans changer mon texte.
Gardez ces courbettes que vos grandes maisons souhaitent.
En testament, je suis pas le genre à me soumettre au fouet du bon maître.

Ce que vos gens semblent attendre, j'ai pu, dans l'âge tendre, à mes dépends l'apprendre.
C'est me briser mentalement par le manque d'argent de chances à prendre.
Mais je reste un diamant dans la cendre, pas le genre à me rendre.
Pour moi, l'emploi manque.
Pas grave, à l'encre je crée la branche à prendre.
Je suis sous le coup de vos commandements de payer mais je m'en arrange.
Taux d'endettement élevé mais de grands talents naissent dans la fange.
Ici, on prône l'enfermement des gens qui tendent la langue.
Je vois que vos amendes traîner et je pense pas qu'avec le temps ça change.
A vous, énarques qu'on plébiscite, je pillerai vos héritiers, et s'il est sacré vos hémicycle je pisserai dans le bénitier.
M'asservir à ma condition en a permis l'abolition, et ainsi, voir l'horizon a raffermit ma position.
Dès lors, je mène ma plus immense bataille contre moi-même parce qu'on élève les plus puissants remparts au fond de soi-même.
Conscient que le jour arrive, je respire pour la première fois l'air.
Reste un homme qui a tout à vivre et qui s'apprête à le faire.

Prisons

I speak to all those glories built on the brainwashing of our minds.
I am not one of your captive larvae, hovering around zero.
Not another hostage broken by the cult of notoriety.
Just one more casualty, a puzzle of your good society.
Your world is obscene, it insists that we expose everything we own so that the rest of the world can observe.
As for me, I keep within myself a thousand Universes under a thousand lights.
Without a doubt, I stand as its opposite.
You and I, we do not live in the same country.
I come from civilian life, I breathe the strength to succeed.
Keep your Real TV, Big Dil, your Johnny Hallyday.
I aspire to a free spirit, I fight for other realities.
Every culture has its final phase, yours is at the critical point, muzzled like an animal, hostage to a cynical system.
I hear people shouting about the marginal, but this text is a civic gesture.
I brandish my difference, I pay tribute when poets resist.
Living is a perpetual war, and if the human species loses hope
I will never stay in your prisons
Intellectual or whatever they may be, cultural or even made of silk
I will never stay in your prisons
Living is a perpetual war, and if the human species loses hope
I will never stay in your prisons

The rap sky also has its darkness, its star has deserted the
Orbit.
No star shining high up, I see only meteorites.
Master of Ceremony, I have the
Art of illuminating your nights.
I remain on the sidelines, being true obliges, a law among theories.
I'm not into the trip of your video clips, I flee your stereotypes, oiled torso, sporty style, Porsche, girl and big spliffs.
Two thousand years of history irrigate my pituitary gland.
Poor rhymes, ego-trip hits, my Hip-Hop is hostile to it.
Keep that money you don't have and the chains of its servitude.
I am rich with what it doesn't buy, with my dreams and certainties.
I oppose prose and sensible rhymes at the gates of your penitentiaries for kids free to think, the strength of our French country.
My verses are honest, with no other reason for being.
Independent, I will take big checks without changing my text.
Keep those curtsies that your big houses wish for.
In testament, I'm not the kind to submit to the whip of the good master.

What your people seem to expect, I was able to learn at my own expense, in my tender age.
It's to break me mentally through lack of money and chances to take.
But I remain a diamond in the ashes, not the type to surrender.
For me, jobs are scarce.
No problem, with ink I create the branch to grab.
I am under the blow of your commandments to pay but I manage.
High debt ratio but great talents are born in the mud.
Here, we advocate the confinement of people who stick out their tongues.
I see your fines dragging on and I don't think it will change with time.
To you, enarques whom we plebiscite, I will plunder your heirs, and if your hemicycle is sacred I will piss in the holy water font.
Enslaving myself to my condition allowed its abolition, and thus, seeing the horizon strengthened my position.
Therefore, I fight my greatest battle against myself because the most powerful ramparts are built deep within oneself.
Aware that the day is coming, I breathe the air for the first time.
I remain a man who has everything to live for and who is about to do so.