Текст и перевод песни Curse feat. Samir - Struggle (Video Version)

Struggle (Video Version)

[Refrain - Samir]
It's a struggle to survive.

[Strophe - Curse]
Ich hab' nen Park vor meiner Tür mit 'nem botanischem Garten,
In den ich manchmal geh, um Abstand zu nehmen und frei durchzuatmen.
Ich geh meistens kurz vor Abend, wenn die Sonne schon golden ist
Und der Park nicht mehr ganz so voll ist wie sonst, weil die Nacht einbricht.
Ich treff regelmäßig auf Jungs, die mich fragen nach Autogrammen,
Was ich gerne geb, ab und an auch zurückfrag, was man so macht.
Meistens labert man kurz und knapp, gibt sich die Probs und zieht wieder ab,
Aber manchmal hat man auch bock auf'n Talk und nimmt dann kurz Platz.
Ich setzt mich kurz hin zu dem Typ, den ich öfters seh,
Er ist sechzehn, lebt noch zu Haus und geht raus, um Abstand zu nehmen –
Von dem Elternhaus und der Schule, da scheißt er drauf, er, der coole,
Raucht Haschisch Kicks Marke Eigenbau: Wasserflasche und Kuli.
Ich versuch zu sagen: "Lass den Scheiß, Mann du rauchst das Plastik mit,
Mach Kopf aus Metall oder Holz darauf, so ist doch schwachsinnig".
Er sieht mich an und sagt, "Ey, Koseng, meinst du wirklich gesundheitlich interessiert's mich?
Fuck, ich werd nicht mal vierzig!
Es rentiert sich nicht für mich, wenn ich nüchtern bleib,
Denn ich töte Zeit, töte Schmerz, töte Schicksal und Leid, wenn ich übertreib.
Wenn ich Sauf oder Kiff, ist alles ganz leicht für'ne kurze Zeit.
Und wenn's richtig stresst, scheiß ich darauf, hol was Weißes raus und zieh's rein.
Und ich scheiß auch drauf, was die scheiß Konsequenz ist, hauptsache breit oder high.
Das Land ist am Arsch, und du weißt wir sind live dabei.
Ich bin schlau, Mann, und ich denk nach über mich in Zukunftshinsicht:
'Ne Schulbildung bringt mir doch nichts, oder was Mann, stimmt's oder nicht, he?".

[Refrain - Samir]

[Strophe - Curse]
Und ich sag zu ihm: "Na klar ist es hart",
"Na klar ist es hart!", unterbricht er mich. Augen sichtlich gerötet von all dem Gras.
Er steht auf von der Bank und hustet, spuckt gelben Schleim an den Rand,
Denkt kurz nach und sieht mich dann an, voller Aggression, wutentbrannt.
Er sagt, "Mann, ich brauch das Geld wie der Rest der Welt.
Und der Mann, der sich nicht das nimmt, was er braucht, muss das annehmen, was ihm als Rest abfällt.
Und jeder sticht doch auch jeden hinterrücks ab, wenn der's vor einem grade nicht rafft, und es einem 'nen Vorteil verschafft, oder?"
Ich schau ihn an und sag, "Mann, was ist los mit dir?
Du bist jung, hast Zukunft vor dir, mach was drauß, werd ein großes Tier!"
Er sagt, "großes Tier? Ich erzähl dir von großen Tieren.
Dass sind die, die den Clowns die Fresse polieren und danach ihr Lobi kassieren.
Das sind die, die am Staat vorbei voll am Start sind, ganz ohne Schulabschluss smart sind, Kohle verdienen ohne Steuern und all so'n Schwachsinn.
Und ich mach's wie die, weil's anders nicht geht in der kack Gesellschaft,
Wo's keiner packt oder selbst schafft, wenn Papa nicht massig Geld hat."
Ich unterbreche ihn und sag: "Das hört sich an wie'ne Entschuldigung,
Die du machst vor dir selbst. Es gibt mehr, Alter, sieh dich um!
Ich kenn viele Jungs, die's geschafft haben, die krass waren und jetzt was reißen, aus eigener Kraft. Mach dein scheiß Ding. Du kannst es nicht schwarz auf weiß sehen!".
Er sagt: "Ich seh's weder schwarz noch weiß, ich seh's grau wie der Horizont meiner Zukunft grad aussieht, wenn ich drauf schau.
Sowieso sagen alle zu mir, ich lande irgendwann noch im Bau und wieso dann noch überhaupt 'nen Kack geben, wen ich beklau, he?"

[Refrain - Samir]

[Strophe - Curse]
"Curse, Mann, du bist ok, Mann, du verstehst, wo ich steh, Mann.
Doch warum haben deine Tracks oft so'n komischen Dreck als Thema?
Denn im Endeffekt, das, was ich hören will, ist Gangster Rap
Und wenn du gangster rapst, dann geben dir die Gangster auch deinen Respekt, oder?"
Ich sag zu ihm: "Ich kann nur das sein, was ich bin. Ich kann nur das fühlen, was ich fühl, und genau das schreib ich auch hin.
Ich kann sehen, du suchst nach dem Sinn in dem ganzen Schlamassel drin,
Und genau das ist auch der Punkt von den Tracks, die auf meinen Platten sind.
Wir sind zwei Mann in dem gleichen Krieg und der Unterschied liegt nicht im Struggle selbst, sondern darin, wie man mit Struggle dealt.
Und wenn dir nicht die Musik die Kraft gibt, um das zu tun, was du musst, woher nimmst du sie dann in dem ganzen fucking Frust?!"
Er schaut mich an und schaut weg und zieht dann am Blunt.
Dass er nachdenkt, liegt auf der Hand und sein Schicksal in seiner Hand.
Ich sag: "Peace Mann, ich muss jetzt gehen, wenn's was gibt, was ich für dich tun kann: Sprich mich drauf an, du weißt, wo ich bin.
Bis dann... One."

[Refrain - Samir]

Lutte (Version Vidéo)

[Refrain - Samir]
C'est une lutte pour survivre.

[Couplet - Curse]
Il y a un parc devant ma porte avec un jardin botanique,
Où je vais parfois pour prendre du recul et respirer librement.
J'y vais généralement en fin d'après-midi, quand le soleil est déjà doré
Et que le parc n'est plus aussi bondé qu'avant, car la nuit tombe.
Je rencontre régulièrement des jeunes qui me demandent des autographes,
Que je donne volontiers, et de temps en temps, je leur demande ce qu'ils font dans la vie.
La plupart du temps, on parle brièvement, on se donne des nouvelles et on repart,
Mais parfois, on a envie de discuter et on s'assoit un moment.
Je m'assois un instant avec ce type que je vois souvent,
Il a seize ans, il vit encore chez ses parents et sort pour prendre l'air,
De la maison familiale et de l'école, il s'en fout, lui, le cool,
Il fume des joints de haschisch faits maison : une bouteille d'eau et un stylo.
J'essaie de lui dire : « Arrête ça, mec, tu fumes le plastique avec,
Fais-le avec un objet en métal ou en bois, là c'est juste stupide ».
Il me regarde et me dit : « Hé, Koseng, tu crois vraiment que ma santé m'intéresse ?
Merde, je n'atteindrai même pas quarante ans !
Ça ne sert à rien que je reste sobre,
Parce que je tue le temps, je tue la douleur, je tue le destin et la souffrance quand j'exagère.
Quand je bois ou que je fume, tout est facile pendant un court moment.
Et quand je suis vraiment stressé, je m'en fous, je sors de la coke et je la sniffe.
Et je me fous des conséquences, du moment que je suis défoncé ou high.
Ce pays est foutu, et tu sais qu'on le vit en direct.
Je suis malin, mec, et je pense à mon avenir :
« L'école ne me mènera à rien, ou quoi, mec, c'est vrai ou pas, hein ? »

[Refrain - Samir]

[Couplet - Curse]
Et je lui dis : « Bien sûr que c'est dur »,
« Bien sûr que c'est dur ! », m'interrompt-il. Les yeux visiblement rouges à cause de toute cette herbe.
Il se lève du banc et tousse, crache une glaire jaune sur le bord,
Réfléchit un instant puis me regarde, plein d'agressivité, furieux.
Il dit : « Mec, j'ai besoin d'argent comme tout le monde.
Et celui qui ne prend pas ce dont il a besoin doit se contenter des miettes.
Et tout le monde se poignarde dans le dos quand on ne regarde pas, si ça peut nous donner un avantage, pas vrai ? »
Je le regarde et je lui dis : « Mec, qu'est-ce qui ne va pas ?
Tu es jeune, tu as un avenir devant toi, fais-en quelque chose, deviens quelqu'un d'important ! »
Il dit : « Quelqu'un d'important ? Je vais te parler des gens importants.
Ce sont ceux qui lèchent les bottes des puissants et qui sont ensuite récompensés.
Ce sont ceux qui s'en sortent en escroquant l'État, intelligents sans diplôme, qui gagnent de l'argent sans payer d'impôts et tout ce genre de conneries.
Et je fais comme eux parce qu'on ne peut pas faire autrement dans cette société de merde,
Où personne ne s'en sort ou ne réussit par lui-même, à moins que papa n'ait des tonnes d'argent. »
Je l'interromps et je lui dis : « On dirait une excuse,
Que tu te donnes à toi-même. Il y a autre chose, mec, regarde autour de toi !
Je connais beaucoup de gars qui ont réussi, qui étaient déterminés et qui font maintenant des choses incroyables, par leurs propres moyens. Fais ton truc. Tu ne peux pas le voir en noir et blanc ! »
Il me répond : « Je ne le vois ni en noir ni en blanc, je le vois gris comme l'horizon de mon avenir quand je le regarde.
De toute façon, tout le monde me dit que je finirai en prison, alors à quoi bon faire attention si je vole quelqu'un, hein ? »

[Refrain - Samir]

[Couplet - Curse]
« Curse, mec, t'es cool, mec, tu comprends où j'en suis, mec.
Mais pourquoi tes morceaux ont-ils souvent des thèmes aussi merdiques ?
Parce qu'au final, ce que je veux écouter, c'est du gangsta rap,
Et quand tu fais du gangsta rap, les gangsters te respectent, pas vrai ? »
Je lui dis : « Je ne peux être que moi-même. Je ne peux ressentir que ce que je ressens, et c'est exactement ce que j'écris.
Je vois que tu cherches un sens à tout ce bordel,
Et c'est précisément le but des morceaux qui sont sur mes albums.
On est deux mecs dans la même guerre et la différence ne réside pas dans la lutte elle-même, mais dans la façon dont on gère cette lutte.
Et si la musique ne te donne pas la force de faire ce que tu as à faire, où la trouves-tu dans toute cette putain de frustration ? »
Il me regarde, puis détourne le regard et tire sur son joint.
Il est évident qu'il réfléchit, et son destin est entre ses mains.
Je lui dis : « Peace, mec, je dois y aller, s'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour toi : fais-le moi savoir, tu sais où me trouver.
À plus… One. »

[Refrain - Samir]