Текст и перевод песни Debout sur le Zinc - Itinéraire bis

Itinéraire bis

Itinéraire bis
Debout sur le zinc
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Ça y est, tout recommence, j'ai mis la clef
Me voilà de nouveau au volant à tes côtés
Tout est permis, tout et même rouler
Sans essuie-glace sous la pluie qui bat
Tous phares éteints dans la nuit noire
Avec pour seule lueur ton regard
De braise posé dans le mien
Disposé à se laisser faire et faire couler
Un peu de sang sur le bitume
De nos vertes années

Je me souviens du soir où l'on s'est connu
Du réverbère que tu pris pour la lune
Et du lit de verdure sous la voûte fleurie
Des marguerites hautes
Comme les colonnes d'une cathédrale
Nous étions minuscules
Et gigantesques à la fois
Extralucides autant que possible
Autant que l'on puisse l'être
Lorsque la matière n'est plus
Qu'une brume légère aspirée vers l'inconnu

Il s'en serait fallu de peu
Pour que l'on s'y égare
Mais d'instinct nous avions
Effacé nos mémoires
Supprimé les pâles copies de nous-même
Qui s'agitaient de-ci de-là
Toujours autour du même problème: exister
Désir définitivement sans substance
Face à l'instant où nous étions ivres de voir
Sorti de nulle part un nouveau lendemain
Quand nous sommes partis
Sur la route un beau matin

Partis sur la route
Partis pour un tour à bord de l'Ambassador
Sur les pavés délavés de la veille
Vers l'avenir rivés, happés par le destin
Vers le festin d'une vie rêvée
Une vie sourde à la douleur
Aveuglément tournés vers la lumière
De nos cœurs si certains
Certains de ne faire qu'un
Certains de ne jamais faire semblant
Si seulement...

L'amour, disait Hardellet
C'est un pays à l'infini ouvert
Par deux miroirs qui se font face
C'était juste, juste avant que l'un des deux
Que l'un des deux ne se casse
Car c'est à cet instant précis que l'imprévu
Nous fit face dans sa plus pure brutalité
Que l'amnésie qui tranche dans le vif
Nous jeta sur les récifs
Pour le pire et à jamais...

... Mais ça y est, tout recommence, j'ai mis la clef
Me voilà de nouveau au volant à tes côtés
Tout est permis, tout et même rouler
Sans essuie-glace sous la pluie qui bat
Tous phares éteints dans la nuit noire

Alternative Route

Alternative Route
Debout sur le zinc
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There it is, everything starts again, I put the key in
Here I am again behind the wheel by your side
Everything is allowed, everything, even driving
Without wipers in the pouring rain
All lights off in the black night
With your gaze as the only light
Ember resting in mine
Willing to let go and let flow
A little blood on the asphalt
Of our green years

I remember the night we met
The streetlamp you mistook for the moon
And the bed of greenery under the flowered vault
Of tall daisies
Like the columns of a cathedral
We were tiny
And gigantic at the same time
Extralucid as much as possible
As much as one can be
When matter is no more
Than a light mist drawn towards the unknown

It wouldn't have taken much
For us to get lost there
But instinctively we had
Erased our memories
Deleted the pale copies of ourselves
That were stirring here and there
Always around the same problem: to exist
Desire definitively without substance
Faced with the moment when we were drunk with seeing
Out of nowhere a new tomorrow
When we left
On the road one fine morning

Gone on the road
Gone for a ride aboard the Ambassador
On the faded cobblestones of the day before
Towards the future, riveted, caught by fate
Towards the feast of a dreamed life
A life deaf to pain
Blindly turned towards the light
Of our hearts so certain
Certain to be one
Certain to never pretend
If only...

Love, said Hardellet
Is a country infinitely open
By two mirrors facing each other
It was just, just before one of the two
That one of the two breaks
For it was at this precise moment that the unexpected
Faced us in its purest brutality
That amnesia that cuts to the quick
Threw us on the reefs
For the worst and forever...

... But there it is, everything starts again, I put the key in
Here I am again behind the wheel by your side
Everything is allowed, everything, even driving
Without wipers in the pouring rain
All lights off in the black night