Текст и перевод песни Dorsaf Hamdani - Le soleil noir

Le soleil noir

Barbara
LE SOLEIL NOIR

Pour ne plus, jamais plus, vous parler de la pluie,
Plus jamais du ciel lourd, jamais des matins gris,
Je suis sortie des brumes et je me suis enfuie,
Sous des ciels plus légers, pays de paradis,
Oh, que j'aurais voulu vous ramener ce soir,
Des mers en furie, des musiques barbares,
Des chants heureux, des rires qui résonnent bizarres,
Et vous feraient le bruit d'un heureux tintamarre,
Des coquillages blancs et des cailloux salés,
Qui roulent sous les vagues, mille fois ramenés,
Des rouges éclatants, des soleils éclatés,
Dont le feu brûlerait d'éternels étés,

Mais j'ai tout essayé,
J'ai fait semblant de croire,
Et je reviens de loin,
Et mon soleil est noir,
Mais j'ai tout essayé,
Et vous pouvez me croire,
Je reviens fatiguée,
Et j'ai le désespoir,

Légère, si légère, j'allais court vêtue,
Je faisais mon affaire du premier venu,
Et c'était le repos, l'heure de nonchalance,
A bouche que veux-tu, et j'entrais dans la danse,
J'ai appris le banjo sur des airs de guitare,
J'ai frissonné du dos, j'ai oublié Mozart,
Enfin j'allais pouvoir enfin vous revenir,
Avec l'њil alangui, vague de souvenirs,
Et j'étais l'ouragan et la rage de vivre,
Et j'étais le torrent et la force de vivre,
J'ai aimé, j'ai brûlé, rattrapé mon retard,
Que la vie était belle et folle mon histoire,

Mais la terre s'est ouverte,
Là-bas, quelque part,
Mais la terre s'est ouverte,
Et le soleil est noir,
Des hommes sont murés,
Tout là-bas, quelque part,
Les hommes sont murés,
Et c'est le désespoir,

J'ai conjuré le sort, j'ai recherché l'oubli,
J'ai refusé la mort, j'ai rejeté l'ennui,
Et j'ai serré les poings pour m'ordonner de croire,
Que la vie était belle, fascinant le hasard,
Qui me menait ici, ailleurs ou autre part,
Où la fleur était rouge, où le sable était blond,
Où le bruit de la mer était une chanson,
Oui, le bruit de la mer était une chanson,

Mais un enfant est mort,
Là-bas, quelque part,
Mais un enfant est mort,
Et le soleil est noir,
J'entends le glas qui sonne,
Tout là-bas, quelque part,
J'entends le glas sonner,
Et c'est le désespoir,

Je ne ramène rien, je suis écartelée,
Je vous reviens ce soir, le coeur égratigné,
Car, de les regarder, de les entendre vivre,
Avec eux j'ai eu mal, avec aux j'étais ivre,
Je ne ramène rien, je reviens solitaire,
Du bout de ce voyage au-delà des frontières,
Est-il un coin de terre où rien ne se déchire,
Et que faut-il donc faire, pouvez-vous me le dire,
S'il faut aller plus loin pour effacer vos larmes,
Et si je pouvais, seule, faire taire les armes,
Je jure que, demain, je reprends l'aventure,
Pour que cessent à jamais toutes ces déchirures,

Je veux bien essayer,
Et je veux bien y croire,
Mais je suis fatiguée,
Et mon soleil est noir,
Pardon de vous le dire,
Mais je reviens ce soir,
Le coeur égratigné,
Et j'ai le désespoir,
Le coeur égratigné,
Et j'ai le désespoir

The Black Sun

Barbara
THE BLACK SUN

To no longer, ever again, speak to you of the rain,
No longer of the heavy sky, never again of gray mornings,
I left the mists, and I fled,
Under lighter skies, lands of paradise,
Oh, how I wished I could bring you back tonight,
Raging seas, barbaric music,
Happy songs, laughter that resonates strangely,
And would make for you the sound of a happy din,
White shells and salty pebbles,
That roll under the waves, brought back a thousand times,
Brilliant reds, blazing suns,
Whose fire would burn for eternal summers,

But I tried everything,
I pretended to believe,
And I am coming back from afar,
And my sun is black,
But I tried everything,
And you can believe me,
I come back tired,
And I am in despair,

Light, so light, I was walking scantily clad,
I didn't care about the first comer,
And it was rest, the hour of nonchalance,
Mouth what do you want, and I entered the dance,
I learned the banjo to guitar tunes,
I shivered my back, I forgot Mozart,
Finally I was going to be able to come back to you,
With languid eyes, vague memories,
And I was the hurricane and the rage to live,
And I was the torrent and the strength to live,
I loved, I burned, I caught up,
How beautiful life was and crazy my story,

But the earth opened up,
Over there, somewhere,
But the earth opened up,
And the sun is black,
Men are walled up,
Over there, somewhere,
Men are walled up,
And it's despair,

I conjured away fate, I sought oblivion,
I refused death, I rejected boredom,
And I clenched my fists to order myself to believe,
That life was beautiful, fascinating chance,
Which led me here, elsewhere or somewhere else,
Where the flower was red, where the sand was blond,
Where the sound of the sea was a song,
Yes, the sound of the sea was a song,

But a child died,
Over there, somewhere,
But a child died,
And the sun is black,
I hear the death knell ringing,
Over there, somewhere,
I hear the death knell ringing,
And it's despair,

I bring back nothing, I am torn apart,
I come back to you tonight, my heart scratched,
Because, watching them, hearing them live,
With them I was in pain, with them I was drunk,
I bring back nothing, I come back alone,
From the end of this journey beyond borders,
Is there a corner of the earth where nothing falls apart,
And what should be done, can you tell me,
If I have to go further to wipe away your tears,
And if I could, alone, silence the guns,
I swear that tomorrow, I will resume the adventure,
So that all these tears may cease forever,

I am willing to try,
And I am willing to believe it,
But I am tired,
And my sun is black,
Sorry to tell you,
But I'm coming back tonight,
My heart scratched,
And I am in despair,
My heart scratched,
And I am in despair