Текст и перевод песни Edgar Bori - Avoir osé

Avoir osé

J'entends les grillons emmêlés aux rumeurs
Une fraîche en verdure
Un coin de campagne
Escorté d'une rivière

Ces verts tendres foncés ou clairs
Ce soleil de septembre
Fin d'été à cinq heures

J'entends le bien-être
Retour à la vie
Une pause en plein air
Là où l'envie veut renaître
Où le sensible est encore
Où le calme bourdonne à mes oreilles

J'entends jeter les défaites
Les attitudes maussades
Les désespoirs de causes
Les fardeaux d'océan

J'entends semer au ciel
De ce jardin trouvé
La seule joie d'être
La multiplier

Je vous ai rencontrée un soir de pur hasard
Un fond de mes pensées avait prévu la scène
Votre main attendait de côtoyer la mienne
Et mes yeux s'y posèrent avec l'air d'insister

D'un retour du regard
J'ai pu frôler votre âme
Sans qu'un mot ne soit dit
L'eau claire au fond d'un puits
Moment simple d'extase
Aussi riche qu'éphémère
Qui me remit au pas
De célébrer la vie

Toutes lumières de mise
Aux faveurs d'un tunnel
Vous avez vos prunelles
À mes lèvres ouvertes

Et lorsqu'au cœur de l'être
Le jour réapparut
J'ai souhaité vous garder
Vous aviez disparu

Est-ce seule ma mémoire
Ou en ai-je rêvé
Je sais que la nuit noire
Porte en elle ce baiser
Aux bords de rouge cendre
Vibrants d'inachevé
C'est avec l'horizon que j'erre
Au bout des quais
Aux bords de rouge cendre
Vibrants d'inachevé
C'est avec l'horizon que j'erre
D'avoir osé

To Have Dared

I can hear crickets entwined with the whispers
Of lush green
A patch of countryside
Escorted by a river

These tender greens, deep and light
This September sun
Summer's end at five

I can hear well-being
Return to life
A break in the open air
Where desire yearns to be reborn
Where sensitivity still lives
Where the calm hums in my ears

I can hear defeats being cast away
Sulky attitudes
Despair of causes
Burdens of the ocean

I can hear sowing in the sky
Of this garden I found
The simple joy of being
Multiplied

I met you one evening by pure chance
A recess in my thoughts had anticipated the scene
Your hand was waiting to touch mine
And my eyes rested on it with an air of insistence

With a glance
I was able to graze your soul
Without a word spoken
Clear water at the bottom of a well
A simple moment of ecstasy
As rich as it was ephemeral
Which put me back in my stride
To celebrate life

All lights ablaze
In a tunnel's favor
You have your pupils
On my parted lips

And when, in the heart of my being
The day reappeared
I hoped to keep you
But you had vanished

Is it only my memory
Or did I dream about it
I know that the dark night
Carries in it that kiss
With foamy red cinders
Vibrate unfinished
It is with the horizon that I wander
At the end of the quays
At the edges of red cinders
Vibrate unfinished
It is with the horizon that I wander
To have dared