Текст и перевод песни Edith Piaf - Les mômes de la cloche

Les mômes de la cloche

D′un bout à l'autre de la semaine
Sur les boulevards, dans les faubourgs
On les voit traîner par centaines
Leurs guêtres sales et leurs amours
Dans des chemises de dix jours
Sous la lumière des réverbères
Prenant des airs de Pompadour
Ce sont nos belles ferronnières
Ce sont nos poupées, nos guignols, nos pantins
Écoutez dans la nuit, elles chantent ce refrain

C′est nous les mômes, les mômes de la cloche
Clochards qui s'en vont sans un rond en poche
C'est nous les paumées, les purées d′paumées
Qui sommes aimées un soir n′importe où

Nous avons pourtant l'cœur pas exigeant
Mais personne n′en veut, eh ben tant pis pour eux
Qu'est-ce qu′ ça fout, on s'en fout
Nul ne s′y accroche, il n'y a pas d'amour
Et l′on sera toujours les mômes de la cloche

Mais comme elles n′ont pas les toilettes
Qu'il faut pour les quartiers rupins
C′est pas aux Galeries Lafayette
Qu'elles vont faire chaque soir leur turbin
Le long du canal Saint-Martin
Au Sébasto, à la chapelle
On est toujours assez gandin
Pour le monsieur qui vous appelle
C′est l'article populaire, c′est pas du beau joujou
Y a pas de poupées en soie aux bazars à trente sous

C'est nous les mômes, les mômes de la cloche
Clochards qui s'en vont sans un rond en poche
C′est nous les paumées, les purées d′paumées
Qui sommes aimées un soir n'importe où

Tout comme nos ribouis, nous ne sommes pas vernies
Jamais l′on ira sur la Riviera
Qu'est-ce qu′ ça fout, on s'en fout
Quand l′argent nous chauffe
On va faire quatre jours d'abord à la tour
Les mômes de la cloche

Elles ont vendu toutes leurs caresses
Elles furent payées tant bien que mal
Puis un jour, plus rien dans la caisse
Elles vont se ficher dans le canal
Et sans avoir comme un cheval
La pitié des gens de la rue
On les emmène à l'hôpital
La foule dit: Ah, mais ce n′est qu′une grue
Et voilà comment nos poupées, nos pantins
Lorsqu'elles n′ont plus le sou
S'en vont toutes à Pantin

C′est nous les mômes, les mômes de la cloche
Clochards qui s'en vont sans amis, sans proches
C′est nous les paumées, les purées de paumées
Qui s'en vont dormir dans l'horrible trou

Derrière notre convoi jamais l′on ne voit
Ni fleurs ni couronnes, pas même une personne
Qu′est-ce qu' ça fout, on s′en fout
Quand la mort nous fauche, c'est notre plus beau jour
Cloches, sonnez pour
Les mômes de la cloche

Les mômes de la cloche

From one end of the week to the other
On the boulevards, in the suburbs
We see them wandering by the hundreds
Their dirty gaiters and their loves
In ten-day-old shirts
Under the light of the streetlights
Taking on the airs of Pompadour
These are our beautiful iron-makers
These are our dolls, our puppets, our puppets
Listen in the night, they sing this refrain

We are the kids, the kids of the bell
Vagrants who go without a dime in their pocket
We are the lost ones, the mashed potatoes
Who are loved one night anywhere

Yet we have an undemanding heart
But no one wants it, oh well too bad for them
Who cares, we don't care
Nobody cares, there is no love
And we will always be the kids of the bell

But since they don't have the toilets
That are needed for the fancy neighborhoods
It's not at the Galeries Lafayette
That they go every night to do their job
Along the Canal Saint-Martin
At the Sebasto, at the chapel
One is always quite dapper
For the gentleman who calls you
It's the popular item, it's not a nice toy
There are no silk dolls at the thirty-cent bazaars

We are the kids, the kids of the bell
Vagrants who go without a dime in their pocket
We are the lost ones, the mashed potatoes
Who are loved one night just anywhere

Just like our soldiers, we are not lucky
We will never go to the Riviera
Who cares, we don't care
When money warms us
First we will stay four days at the tower
The kids of the bell

They have sold all their caresses
They were paid as well as poorly
Then one day, nothing left in the cash
They are going to throw themselves in the canal
And without having like a horse
The pity of the people in the street
We take them to the hospital
The crowd says: Oh, but she's just a crane
And that's how our dolls, our puppets
When they have no more money
They all go to Pantin

We are the kids, the kids of the bell
Clochards who go without friends, without relatives
We are the lost ones, the mashed potatoes
Who go to sleep in the horrible hole

Behind our convoy we never see
Neither flowers nor crowns, not even a person
Who cares, we don't care
When death takes us, it is our happiest day
Bells, ring for
The kids of the bell