Текст и перевод песни Enrico Macias - Nuit Et Brouillard - Live 2003

Nuit Et Brouillard - Live 2003

(Reprise d'une chanson de Jean Ferrat)

Ils étaient vingt et cent ils étaient des milliers
Nus et maigres tremblants dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers ils étaient vingt et cent

Ils se croyaient des hommes n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été

La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour une heure obstinément
Combien de tours de roues d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir

Ils s'appelaient Jean Pierre Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenus si bleues

Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare

Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter
L'ombre s'est faite humaine aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez

Vous étiez vingt et cent vous étiez des milliers
Nus et maigres tremblants dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers vous étiez vingt et cent

Night and Fog - Live 2003

(Cover of a song by Jean Ferrat)

There were twenty, one hundred, they were in their thousands
Naked and frail, shivering in those sealed wagons
Tearing at the night with their pounding fingernails
They were in their thousands, there were twenty, one hundred

They thought themselves men, they were only numbers
Their fate was sealed a long time ago
When the hand falls, there only remains a shadow
They were never meant to see another summer

The monotonous, unhurried flight of time
Surviving another day, another hour with sheer determination
How many turns of the wheels, stops and starts
That never end, distilling hope

They were called John, Peter, Natasha, or Samuel
Some prayed to Jesus, Jehovah, or Vishnu
Others did not pray, but what did heaven matter?
They simply wanted to stop living on their knees

They did not all reach the end of the journey
Can those who came back find happiness?
They try to forget, amazed that at their age
The veins in their arms have turned so blue

The Germans watched from the tops of the watchtowers
The moon was silent, as silent as you were
As you looked into the distance, looked outside
Your flesh was soft beneath the paws of their police dogs

I am told that these words are no longer relevant
That it is better to sing only love songs
That blood dries quickly as it enters history
And that there is no point in picking up a guitar

But who on earth is capable of stopping me?
The shadow has become human, today is summer
I would distort the words if it were necessary
So that one day children will know who you were

You were twenty, one hundred, you were in your thousands
Naked and frail, shivering in those sealed wagons
Tearing at the night with your pounding fingernails
You were in your thousands, you were twenty, one hundred