Текст и перевод песни FAKE TYPE. - 青の世界線

青の世界線

一人二人また一人 枝分かれする道で見えづらくなる
一年に一度会う奴もいれば もう何年も会ってない奴もいて
時たま考える ひょっとしたら 別の世界線ではつるんでいるのだろうか
安直な思考回路 少しだけ巡ろう さぁ打ち込んだ文字を声に
あの日の選択には戻れないから
それでもどんな場所でも歌いたいから
俺はしがない ラッパーを気取ってどっちつかずな生き方をしてきた
時には"AO"と名乗ったり "トップハムハット狂"なんて
胡散臭い名だったり
当時ではアングラで根暗なイメージのインターネットラップ
投稿サイトに前のめり
お粗末なテイクにミックス だけどバイブスは一級品 No doubt
始まりはその時点で間違いはない 軋み出す歯車にアブラさす
無理矢理動かした 一生地元から離れずに生きていくと思っていた
選択は一度きりだから不安に塗れた
だけど散らばった希望からは目を背けられなかった
無謀な衝動 千葉で過ごした数年間が何よりの証拠
自己満足の自称ミュージシャン そんな奴らは腐るほどいる
到底生活維持なんて出来ない 御小遣レベルのギャラしか稼げない
夢は見るもの 理想は抱くもの なんてつまんない事言うなよ
時間は平等に流れる だからこそ何を成すか 目を離すな
たちまち立たされる岐路 突発性ドラマティックに生きろ
赴くままに示す指針 淀みなく固い決める意志
誰からの指示でもない 自己判断ゆえの後には退けないマイライフ
他の誰でもない 俺が生きるはこの世界線
あの日の選択には戻れないから
失くしたもの 得たもの 必然なんだろう
向こう岸のものは奪えないから
届かない距離で想を練る
別の世界の自分には成り得ないから
残ったのはちっぽけな可能性
それでもどんな場所でも歌いたいから
世界の糸を手繰り寄せる
アングラシアターで辞めていれば 3Kのままのんびり年を取ったのかな
RBBが続いていたら アイドル臭いことやらされる事務所に入れたかな
バルトリンで動いていたら ネットラップと共に死んでたんだろうな
黒猫beats と四季を巡ればボヘミアンな生活に溺れただろうな
FAKE TYPE. やっていなければ 朝から晩までツナギ姿だったろうな
ちっぽけな惑星に移り住んでいたら こんなこと歌わなかった
つまり 俺が生きるはこの世界線
あの日の選択には戻れないから
失くしたもの 得たもの 必然なんだろう
向こう岸のものは奪えないから
届かない距離で想を練る
別の世界の自分には成り得ないから
残ったのはちっぽけな可能性
それでもどんな場所でも歌いたいから
世界の糸を手繰り寄せる

Le monde des lignes bleues

Une, deux, puis une autre personne. Les chemins bifurquent et deviennent difficiles à voir.
Il y a ceux que je vois une fois par an, et ceux que je n'ai pas vus depuis des années.
Je me demande parfois si, dans une autre ligne du temps, nous serions toujours ensemble.
Pensées simplistes. Faisons un petit tour. Allons-y, transformons ces mots en paroles.
Je ne peux pas revenir en arrière sur les choix de ce jour-là.
Mais je veux chanter, où que je sois.
Je suis un simple rappeur qui se la joue, un peu comme un clown qui n'est ni l'un ni l'autre.
Parfois, je me fais appeler "AO", ou "Topham Hat Crazy".
Des noms louches, quoi.
À l'époque, le rap sur Internet avait une image sombre et underground.
Je me précipitais sur les sites de partage.
Des prises et des mixages de mauvaise qualité, mais des vibes de premier ordre, aucun doute.
Le début était juste, il n'y a pas d'erreur. Huiler les engrenages qui grincent.
J'ai forcé le destin, je pensais rester toute ma vie dans ma ville natale.
Le choix ne se fait qu'une fois, alors j'étais baigné d'inquiétude.
Mais je ne pouvais pas détourner le regard de l'espoir dispersé.
Une impulsion insensée, les quelques années passées à Chiba en sont la preuve.
Des musiciens autoproclamés se complaisant dans leur propre satisfaction, il y en a à la pelle.
Ils ne peuvent absolument pas se permettre de vivre, ils ne gagnent que des cacahuètes.
Les rêves, c'est pour rêver, les idéaux, c'est pour les chérir, arrête de dire des bêtises.
Le temps coule de façon égale pour tous, c'est pourquoi il faut savoir ce que l'on veut, ne le lâche pas des yeux.
Un carrefour apparaît soudain, vis ta vie de façon dramatique et spontanée.
L'aiguille que tu pointes à ta guise, une volonté ferme et sans hésitation.
Ce n'est pas une directive d'un tiers, c'est ma propre décision, donc je ne peux pas revenir en arrière, c'est ma vie.
Ce n'est pas quelqu'un d'autre, c'est moi qui vis dans ce monde.
Je ne peux pas revenir en arrière sur les choix de ce jour-là.
Ce que j'ai perdu, ce que j'ai gagné, c'est inévitable, n'est-ce pas ?
Je ne peux pas prendre ce qui est sur l'autre rive.
Je nourris mes pensées à distance.
Je ne pourrais pas être comme moi dans un autre monde.
Il ne reste que de faibles possibilités.
Mais je veux chanter, où que je sois.
Je tire sur les fils du monde.
Si j'avais quitté le théâtre underground, j'aurais vieilli tranquillement, dans un travail pénible ?
Si RBB avait continué, aurais-je rejoint une agence qui me faisait faire des trucs d'idole ?
Si j'avais continué avec Baltrin, serais-je mort avec le net rap ?
Si j'avais fait de la musique avec Black Cat Beats et que les saisons passaient, serais-je tombé dans une vie bohème ?
Si je n'avais pas fait FAKE TYPE., serais-je resté en combinaison de travail du matin au soir ?
Si j'avais déménagé sur une petite planète, je n'aurais pas chanté ces paroles.
En d'autres termes, je vis dans ce monde.
Je ne peux pas revenir en arrière sur les choix de ce jour-là.
Ce que j'ai perdu, ce que j'ai gagné, c'est inévitable, n'est-ce pas ?
Je ne peux pas prendre ce qui est sur l'autre rive.
Je nourris mes pensées à distance.
Je ne pourrais pas être comme moi dans un autre monde.
Il ne reste que de faibles possibilités.
Mais je veux chanter, où que je sois.
Je tire sur les fils du monde.