Текст и перевод песни Facundo Cabral - Los Ejes De Mi Carreta

Los Ejes De Mi Carreta

Lo que calla la montaña
Y el canto eterno del rio
El fuego del horizonte
Y la nostalgia del frío
El milagro y la justicia
Del caballo y de los cardos
El gorrión y los horneros
La esperanza, el sol, el campo
El patrón que es sordo y ciego
Y el paisano mudo y manco
Todo eso lo sabía
Por tu guitarra y tu canto
Don Atahualpa Yupanki
Que abriste puerta y ventana
Para que nosotros podamos
Contar al mundo la Patria
Ahora canto tu milonga
Para darle gusto a mi alma
Y después haré silencio
Y eso es para darte las gracias.
Porque no engraso los ejes
Me llaman abandonao
Porque no engraso los ejes
Me llaman abandonao
Si a mi me gusta que suenen
Pa que los quiero engrasaos
Si a mi me gusta que suenen
Pa que los quiero engrasaos
Es demasiao aburrido
Seguir y seguir la huella
Es demasiao aburrido
Seguir, seguir y seguir la huella
Andar y andar los caminos
Sin nada que lo entretenga.
No necesito silencio
Yo no tengo en qué pensar
Tenía pero hace tiempo
Ahora ya no tengo más
Los ejes de mi carreta
Nunca los voy a engrasar.

Les essieux de ma charrette

Ce que tait la montagne
Et le chant éternel de la rivière
Le feu de l'horizon
Et la nostalgie du froid
Le miracle et la justice
Du cheval et des chardons
Le moineau et les fourniers
L'espoir, le soleil, la campagne
Le patron qui est sourd et aveugle
Et le paysan muet et manchot
Tout cela, je le savais
Par ta guitare et ton chant
Don Atahualpa Yupanki
Qui as ouvert la porte et la fenêtre
Pour que nous puissions raconter
La Patrie au monde
Maintenant je chante ta milonga
Pour faire plaisir à mon âme
Et après, je ferai silence
Et c'est pour te remercier.
Parce que je ne graisse pas les essieux
Ils m'appellent abandonné
Parce que je ne graisse pas les essieux
Ils m'appellent abandonné
Si j'aime qu'ils sonnent
Pourquoi les graisserais-je
Si j'aime qu'ils sonnent
Pourquoi les graisserais-je
C'est trop ennuyeux
De suivre et de suivre la trace
C'est trop ennuyeux
Suivre, suivre et suivre la trace
Marcher et marcher sur les chemins
Sans rien qui vous divertisse.
Je n'ai pas besoin de silence
Je n'ai à quoi penser
J'avais mais il y a longtemps
Maintenant je n'en ai plus
Les essieux de ma charrette
Je ne les graisserai jamais.