Текст и перевод песни Fakear - Odyssea (Feat. Camille Etienne)

Odyssea (Feat. Camille Etienne)

Je n'ai pas beaucoup connu la terre
Mais j'en garde de merveilleux souvenirs.

A 11 ans, je suis partie au bord de l'odyssea,
Une mission coloniale supervisée par mon père.

Dans l'univers, on avait localisé Otto,
Une planète qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à la terre,
Avant.

Avant qu'on condamne nos glaciers pour pouvoir être au Brésil en 24h,
Avant qu'on vide nos océans pour en faire des sushis instagrammable.

Qu'on invente des baskets qui clignotent et qu'on climatise le Désert.

L'unique espoir de mon père
Résidait dans la découverte de ce nouveau monde.
Cela faisait longtemps qu'il ne croyait plus en l'avenir du notre.

Contrairement à ma mère,
Qui ne voyait aucune échappatoire parmi les nuages.
Le jour où elle tomba malade, mon père vint me chercher,
Il m'expliquait qu'il était temps de partir à la découverte du ciel.

Le reste de ma vie ne fut qu'un long voyage,
Mené par des hommes dont les rêves avaient rempli les yeux.

Il fallut grandir, il fallut devenir,
Essayer de se rappeler qui on était
Avant de fuir le monde et de s'enfermer dans une prison de métal.

Nous sommes arrivés à destination l'année de mes 28 ans.
Seulement, nous sommes tombés sur quelque chose d'inattendu
Il n'y avait aucune planète semblable à la terre.
Aucun autre endroit qui ne permettrait la vie, mais un miroir.

Depuis tout ce temps, nous n'observions que notre simple reflet.
Tant de curiosité consacrée à ce qu'on avait déjà.

Je me souviens du vertige du haut de la falaise,
Des gens qui tombaient amoureux sans se le dire,
Je me souviens du froid qui fait vibrer les joues,
De flotter dans le doux regard de ma mère
Quand j'ai dit mes premiers mots
Et de tout ceux que j'aimerais leur dire encore.

Je me souviens du vent indomptable,
Des promesses faites au ciel, des derniers souvenirs de mon enfance
De l'élégance d'un monde que l'on ne regardait plus.

Il est temps de ne plus en perdre, regardons le miroir,
Ne fuyons pas l'histoire.

Odyssey (Feat. Camille Etienne)

I haven't spent much time on Earth,
But I have wonderful memories of it.

At 11, I left for the edge of the odyssey,
A colonial mission supervised by my father.

In the universe, we had located Otto,
A planet that closely resembled Earth,
Before.

Before we condemned our glaciers to be able to reach Brazil in 24 hours,
Before we emptied our oceans to make instagrammable sushi.

That we invented sneakers that flash and that we air-conditioned the Desert.

My father's only hope
Lay in the discovery of this new world.
He hadn't believed in the future of ours for a long time.

Contrary to my mother,
Who saw no escape in the clouds.
The day she fell ill, my father came to find me,
He explained to me that it was time to set off to discover the sky.

The rest of my life was just a long journey,
Led by men whose dreams had filled their eyes.

He had to grow up, he had to become,
Try to remember who we were
Before fleeing the world and locking himself in a metal prison.

We arrived at our destination the year I turned 28.
Only, we came across something unexpected
There was no planet like Earth.
No other place that would allow life, but a mirror.

All this time, we had only been observing our simple reflection.
So much curiosity devoted to what we already had.

I remember the vertigo from the top of the cliff,
Of people falling in love without saying it to each other,
I remember the cold that makes your cheeks vibrate,
Of floating in my mother's soft eyes
When I said my first words
And of all those I would still like to tell them.

I remember the untamed wind,
Of the promises made to the sky, of the last memories of my childhood
Of the elegance of a world that we no longer looked at.

It's time to stop wasting it, let's look at the mirror,
Let's not run away from history.