Текст и перевод песни Fernando Ubiergo - Los Viejos

Los Viejos

Los viejos son niños avergonzados
Que a la plaza vuelven a buscar el sol
Y entretienen a un grupo de palomas
Mientras pasa la vida alrededor.

Los viejos van, andando las veredas
Meditando el invierno que vendrá,
Demorando el paso hasta que anochezca
Y así volver a casa sin molestar

Y saben que la vida no es tan larga
Y miran el futuro para atrás
Los viejos tienen miedo a su verdad

Los viejos son la vida
Que se escapa apoyada en un bastón,
Los viejos son manada en retirada
Del espejo y del reloj
Y sienten en la boca un sabor que les provoca
Decir que el tiempo de antes fue mejor
Y guardan la tristeza en el corazón

Los viejos son siluetas transparentes,
Mirada ausente, profetas del adiós
Que a la iglesia van a rezar despacito
Para que escuche solamente el señor.

Ellos guardan en papeles amarillos,
Compromisos que el tiempo jubiló
Y hacen fila, para recibir migajas
Que la patria les devuelve por favor

Y saben que la vida no es tan larga
Y miran el futuro

Les Vieillards

Les vieillards sont des enfants gênés
Qui retournent sur la place pour chercher le soleil
Et divertissent un groupe de pigeons
Pendant que la vie passe autour d'eux.

Les vieillards vont, marchant sur les trottoirs
Méditant l'hiver qui viendra,
Ralentissant le pas jusqu'à ce que la nuit tombe
Et ainsi rentrer à la maison sans déranger

Et ils savent que la vie n'est pas si longue
Et ils regardent l'avenir par derrière
Les vieillards ont peur de leur vérité

Les vieillards sont la vie
Qui s'échappe soutenue par un bâton,
Les vieillards sont une meute en retraite
Du miroir et de l'horloge
Et ils sentent dans la bouche une saveur qui les incite
À dire que le temps d'avant était meilleur
Et ils gardent la tristesse dans leur cœur

Les vieillards sont des silhouettes transparentes,
Regard absent, prophètes de l'adieu
Qui vont à l'église prier doucement
Pour que seul le Seigneur entende.

Ils gardent dans des papiers jaunis,
Des engagements que le temps a mis à la retraite
Et ils font la queue, pour recevoir des miettes
Que la patrie leur rend par pitié

Et ils savent que la vie n'est pas si longue
Et ils regardent l'avenir