Текст и перевод песни Francis Cabrel - L'ombre au tableau

L'ombre au tableau

Un paysage de terre cuite
Un ciel qu'on dirait de Magritte
La grange couverte de lierre
Le lézard qui dort sur la pierre
Le chat enroulé sur le seuil
L'insecte caché sous les feuilles
Le monde est dans ces couleurs pures
Comme dans tes boîtes de peinture

Venue d'au-delà des nuages
Du fond du temps et des âges
Il tombe une étrange lumière
D'herbe, de vent, de poussière
Sur nos deux fauteuils inutiles
Ce cerf-volant pris sur les tuiles
Les choses semblent être éternelles
Comme dans tes boîtes d'aquarelle

Dans le bleu ciel, entre les branches
L'avion laisse une traînée blanche
Comme un ruban, un long nuage
Comme pour dire "Tout se partage"
Au matin, sur le lac immense
Il suffit qu'une barque avance
Et l'eau tremble à n'en plus finir
Comme pour dire "Tout se déchire"

Peut-être essaies-tu, quelque part
De peindre l'amour de mémoire
De recomposer les couleurs
D'automne mourant sur un coeur
Si tu veux savoir où j'en suis
Les choses ont peu bougé depuis
Ce jour où t'as tourné le dos
Sauf, peut-être, l'ombre au tableau

Dans le bleu ciel entre les branches
L'avion laisse une traînée blanche
Comme un ruban, un long nuage
Comme pour dire "Tout se partage"
Comme pour tes débuts à la gouache
Sur la jolie toile, un tache
Toute dans le blanc diluée
Comme pour dire "Tout se défait"

Dans ta lumière favorite
Celle qu'on dirait de Magritte
La grange couverte de lierre
Le lézard qui dort sur la pierre

Shadow in the Painting

A landscape of terracotta
A sky that looks like Magritte's
The barn covered in ivy
The lizard sleeping on the rock
The cat curled up on the doorstep
The insect hidden under the leaves
The world is in these pure colors
Like in your paint boxes

Coming from beyond the clouds
From the depths of time and ages
There falls a strange light
Of grass, of wind, of dust
On our two useless armchairs
This kite caught on the tiles
Things seem to be eternal
Like in your watercolor boxes

In the blue sky, between the branches
The plane leaves a white trail
Like a ribbon, a long cloud
As if to say "All is shared"
In the morning, on the immense lake
All it takes is for a boat to sail
And the water trembles endlessly
As if to say "All is torn apart"

Perhaps you are trying, somewhere
To paint love from memory
To recompose the colors
Of autumn dying on a heart
If you want to know where I am
Things haven't changed much since
The day you turned your back
Except, perhaps, the shadow in the painting

In the blue sky between the branches
The plane leaves a white trail
Like a ribbon, a long cloud
As if to say "All is shared"
Like your first attempts at gouache
On the pretty canvas, a stain
All diluted in white
As if to say "All is undone"

In your favorite light
The one that looks like Magritte's
The barn covered in ivy
The lizard sleeping on the rock