Текст и перевод песни Francis Lalanne - Celle qui m'a emmené

Celle qui m'a emmené

J′faisais la manche, métro Châtelet
Ça f'sait quatre heures que je chantais
J′en avais marre, j'étais crevé
Et puis y avait cette fille devant moi
Qui m'regardait, qui bougeait pas
Sans que j′comprenne vraiment pourquoi,
Avec des yeux pleins d′j'sais pas quoi,
Comme des étoiles dans ce trou à rats,
Moi j′me disais "des filles comme ça
C'est, c′est pour les autres, c'est pas pour moi"
Mais quand elle m′a pris par le bras
Et qu'elle m'a souri aux éclats
Elle m′a emmené

Et nous voilà sur le trottoir
C′est elle qui portait ma guitare
Mon vieux chapeau noir sur le nez
C'était la fin de la journée
On jouait le Barbier d′Séville
Devant nous au Théâtre de la Ville
On a marché vers Saint-Michel
Si tu savais c'qu′elle était belle
J'lui ai offert un croque-monsieur
Elle m′a regardé dans les yeux
J'avais comme une envie d'chialer
Elle était comme j′l′avais rêvée
Celle qui m'a emmené

J′comprenais pas ce qu'elle disait
Moitié que′qu' chose, moitié français
De temps en temps, j′me frottais les yeux
Pour voir si on était vraiment tous les deux
Ça grouillait d'monde sur le boulevard
Mais y avait qu'elle dans mon regard
On s′est promené jusqu′à tard
Je lui ai joué de la guitare
Je l'ai embrassée dans le cou
Elle a mis sa main sur ma joue
Elle m′a emmené

J'l′ai invitée dans un troquet
On s'est envoyé deux sorbets
Et puis carrefour du Luxembourg
J′ai voulu lui parler d'amour
Elle pigeait pas c'que j′racontais
Alors moi, alors moi, je l′ai embrassée pour de vrai
Comme deux cœurs perdus sous la pluie
Milieu d'la rue, milieu d′la nuit
Et puis on s'est retrouvé chez moi
Et là, et là, et là, elle m′a emmené

C'était tellement beau ce soir-là
Que c′était comme une première fois
Comme un premier tour de manège
Quand ses cheveux m'ont pris au piège
Quand elle m'a mis dedans son corps
Tout a changé dans mon décor
Si tu savais comme il f′sait bon
Dans son blue-jean, sous son blouson
C′est pas longtemps qu'on s′est aimés
Mais c'est jamais que j′l'oublierai
Celle, celle, celle, celle qui m′a emmené
Qui m'a emmené, celle, celle, celle.

The One Who Took Me Away

I was busking, Châtelet metro station,
Been singing for four hours straight,
Tired and fed up, I'd had enough,
And then there was this girl in front of me,
Just watching, not moving a bit,
Without me really understanding why,
With eyes full of, I don't know what,
Like stars in this rat hole,
I told myself, "Girls like that,
They're, they're for others, not for me."
But when she took me by the arm
And smiled at me so brightly,
She took me away.

And there we were, on the sidewalk,
She was carrying my guitar,
My old black hat on my head,
It was the end of the day,
They were playing The Barber of Seville
In front of us at the Théâtre de la Ville,
We walked towards Saint-Michel,
If you only knew how beautiful she was,
I bought her a croque-monsieur,
She looked me in the eyes,
I felt like crying,
She was just as I had dreamed,
The one who took me away.

I didn't understand what she was saying,
Half something, half French,
From time to time, I rubbed my eyes,
To see if it was really just the two of us,
The boulevard was swarming with people,
But she was the only one I saw,
We walked until late,
I played her some guitar,
I kissed her on the neck,
She put her hand on my cheek,
She took me away.

I invited her to a bistro,
We had two sorbets,
And then, at the Luxembourg crossroads,
I wanted to talk to her about love,
She didn't understand what I was saying,
So I, so I, I kissed her for real,
Like two lost hearts in the rain,
Middle of the street, middle of the night,
And then we ended up at my place,
And there, and there, and there, she took me away.

It was so beautiful that night,
That it was like the first time,
Like the first ride on a carousel,
When her hair trapped me,
When she took me into her body,
Everything changed in my world,
If you only knew how good it felt,
In her blue jeans, under her jacket,
We didn't love each other for long,
But I'll never forget her,
The one, the one, the one, the one who took me away,
Who took me away, the one, the one, the one.