Текст и перевод песни Georges Brassens - Carcassonne

Carcassonne

Je me fais vieux, j'ai 60 ans
J'ai travaillé toute ma vie
Sans avoir, durant tout ce temps
Pu satisfaire mon envie
Je vois bien qu'il n'est ici-bas
De bonheur complet pour personne
Mon vœu ne s'accomplira pas
Je n'ai jamais vu Carcassonne
On dit qu'on y voit tous les jours
Ni plus ni moins que les dimanches
Des gens s'en aller sur les cours
En habits neufs, en robes blanches
On dit qu'on y voit des châteaux
Grands comme ceux de Babylone
Un évêque et deux généraux
Je ne connais pas Carcassonne
Le vicaire a cent fois raison
C'est des ambitieux que nous sommes
Il disait dans son oraison
Que l'ambition perd les hommes
Si je pouvais trouver pourtant
Deux jours sur la fin de l'automne
Mon Dieu que je mourrais content
Après avoir vu Carcassonne
Mon Dieu, mon Dieu, pardonnez-moi
Si ma prière vous offense
On voit toujours plus haut que soi
En vieillesse comme en enfance
Ma femme, avec mon fils Aignan
A voyagé jusqu'à Narbonne
Mon filleul a vu Perpignan
Et je n'ai pas vu Carcassonne
Ainsi parlait, près de Limoux
Un paysan courbé par l'âge
Je luis dis "ami, levez-vous"
Nous allons faire le voyage
Nous partîmes le lendemain
Mais que le bon Dieu lui pardonne
Il mourut à moitié chemin
Il n'a jamais vu Carcassonne

Carcassonne

I'm getting old, I'm 60 years old
I've worked all my life
Without having, during all this time
Could satisfy my desire
I see that there is no such thing here below
Of complete happiness for anyone
My wish will not be fulfilled
I have never seen Carcassonne
They say that you see there every day
No more and no less than on Sundays
People leaving for the courts
In new clothes, in white dresses
They say that you see there castles
As big as those of Babylon
A bishop and two generals
I don't know Carcassonne
The vicar is a hundred times right
That we are ambitious
He said in his prayer
That ambition is the downfall of man
Yet if I could find
Two days at the end of autumn
My God, I would die happy
After seeing Carcassonne
My God, my God, forgive me
If my prayer offends you
We always see higher than ourselves
In old age as in childhood
My wife, with my son Aignan
Have traveled as far as Narbonne
My godson has seen Perpignan
And I have not seen Carcassonne
Thus spoke, near Limoux
A peasant bent by age
I said to him, "Friend, stand up"
We are going to take the trip
We left the next day
But may the good Lord forgive him
He died halfway there
He never saw Carcassonne