Текст и перевод песни Georges Brassens - Le Fantome

Le Fantome

C'était tremblant, c'était troublant
C'était vêtu d'un drap tout blanc
Ça présentait tous les symptômes
Tous les dehors de la vision
Les faux airs de l'apparition
En un mot, c'était un fantôme

À sa manière d'avancer
À sa façon de balancer
Les hanches quelque peu convexes
Je compris que j'avais affaire
À quelqu'un du genre que j'prefère
À un fantôme du beau sexe

"Je suis un petit poucet perdu"
Me dit-elle, d'une voix morfondue
"Un pauvre fantôme en déroute
Plus de trace des feux follets
Plus de trace des osselets
Dont j'avais jalonné ma route"

"Des poètes sans inspiration
Auront pris, quelle aberration
Mes feux follets pour des étoiles
De pauvres chiens de commissaire
Auront croqué, quelle misère
Mes osselets bien garnis de moelle"

"À l'heure où le coq chantera
J'aurai bonne mine avec mon drap
Plein de faux plis et de coutures
Et dans ce siècle profane où
Les gens ne croient plus guère à nous
On va crier à l'imposture"

Moi, qu'un chat perdu fait pleurer
Pensez si j'eus le cœur serré
Devant l'embarras du fantôme
"Venez, dis-je en prenant sa main
Que je vous montre le chemin
Que je vous reconduise at home"

L'histoire finirait ici
Mais la brise, et je l'en remercie
Troussa le drap d'ma cavalière
Dame, il manquait quelques osselets
Mais le reste, loin d'être laid
Était d'une grâce singulière

Mon Cupidon, qui avait la
Flèche facile en ce temps-là
Fit mouche et, le feu sur les tempes
Je conviai, sournoisement
La belle à venir un moment
Voir mes icônes, mes estampes

"Mon cher, dit-elle, vous êtes fou
J'ai 2000 ans de plus que vous"
"Le temps, madame, que nous importe"
Mettant le fantôme sous mon bras
Bien enveloppé dans son drap
Vers mes pénates je l'emporte

Eh bien, messieurs, qu'on se le dise
Ces belles dames de jadis
Sont de satanées polissonnes
Plus expertes dans le déduit
Que certaines dames d'aujourd'hui
Et je ne veux nommer personne

Au petit jour on m'a réveillé
On secouait mon oreiller
Avec une fougue pleine de promesses
Mais, foin des délices de Capoue
C'était mon père criant "debout
Vains dieux, tu vas manquer la messe"

Mais, foin des délices de Capoue
C'était mon père criant "debout
Vains dieux, tu vas manquer la messe"

The Ghost

It was trembling, it was unsettling
It was dressed in a white sheet
It presented all the symptoms
All the externals of a vision
The false airs of an apparition
In a word, it was a ghost

By the way it moved forward
By the way it swayed
Its hips somewhat convex
I understood that I was dealing
With someone of the kind I prefer
To a ghost of the fair sex

"I am a little lost thumb"
She told me, in a broken voice
"A poor lost ghost"
No more trace of the will-o'-the-wisps
No more trace of the bones
With which I had marked my route"

"Poets without inspiration
Will have taken, what an aberration
My will-o'-the-wisps for stars
Poor police dogs
Will have eaten, what a misery
My bones well filled with marrow"

"When the cock crows
I'll look good with my sheet
Full of false folds and seams
And in this profane century where
People no longer believe in us
"They will cry imposture

Me, that a lost cat makes cry
Think if I was heartbroken
In front of the embarrassment of the ghost
"Come," I said, taking her hand
"Let me show you the way
Let me take you back home."

The story would end here
But the breeze, and I thank it for that
Hitched up the sheet of my rider
Lady, there were a few bones missing
But the rest, far from being ugly
Was singularly graceful

My Cupid, who had
The arrow easy in my time
Hit the mark and, fire on my temples
I invited, slyly
The beauty to come for a moment
See my icons, my prints

"My dear," she said, "you are mad
I am 2000 years older than you"
"Time, madam, what does it matter to us?"
Putting the ghost under my arm
Well wrapped in its sheet
I carry it to my penates

Well, gentlemen, let it be known
These beautiful ladies of old
Are damn naughty
More expert in the sport
That some ladies of today
And I do not want to name anyone

At dawn I was awakened
My pillow was shaking
With a passion full of promise
But, dammit, Capua's delights
It was my father shouting "get up
Vain gods, you're going to miss the mass"

But, dammit, Capua's delights
It was my father shouting "get up
Vain gods, you're going to miss the mass"