Текст и перевод песни Georges Chelon - Tango critique

Tango critique

Il y en a qui dorment un peu
Qui se reposent de chez eux
Leur lit sans doute est beaucoup mieux
Mais qu′ils sont beaux quand ils sommeillent
Et d'autres qui sont dans leur coin
Et qui se tiennent par la main
Les fauteuils pour eux c′est du foin
Où ils peuvent se dire je t'aime

Il y en a qui par hasard
Passaient ce soir sur ce boulevard
Et qui sont entrés sur le tard
Sans trop savoir pourquoi
Et d'autres qui sont là
Qui ne le savent pas

Il y en a qui n′osent pas
De peur qu′on les montre du doigt
Et qui ne nous regardent pas
Mais qui surveillent leurs voisines
Madame de n'applaudit pas
Madame de n′aime pas ça
Moi ça me plaît mais n'allons pas
Bêtement perdre son estime

Il y en a qui sont polis
Qui partent quand tout est fini
Et d′autres pour qui le spectacle
Commence et finit à l'entracte
Et d′autres qui sont là
Et d'autres qui sont là
Qui ne le savent pas

Et puis y a ceux qui viennent
Tout sourire dehors
Mais qui espèrent quand même
Voir une mise à mort
Il y a ceux qui nous défient
De les faire vibrer
Moins parce qu'ils s′en amusent
Que parce qu′ils sont blasés

Oserais-je parler pour nous faire plaisir
De ceux qui démolissent ce qu'on cherche à bâtir
Ou bien sur une scène va-t-on les faire monter
Un jour nous dans la salle pour mieux en profiter

Mais toi mais toi si tu fermes les yeux
Si tu sembles dormir c′est pour mieux écouter
Mais toi mais toi si tu serres une main
C'est que tu te sens bien

Qu′importe ceux qui viennent
Sans trop savoir pourquoi
Essayons tout de même
Qu'ils ne s′en aillent pas
Que les amoureux s'embrassent
Que d'autres dorment un peu
Au prix où sont les places
On en fait ce qu′on veut

Tant pis pour ceux qui viennent
Qu′on n'intéresse pas
Mais tous ceux qui nous aiment
Ne les décevons pas
Tant mieux s′il y en a mille
Tant pis s'il y en a trois
Même s′il n'y en a qu′un
Chantons pour celui-là

Tant pis pour ceux qui viennent
Qu'on n'intéresse pas
Mais tous ceux qui nous aiment
Ne les décevons pas
Tant mieux s′il y en a mille
Tant pis s′il y en a trois
Même s'il n′y en a qu'un
Chantons pour celui-là

Critical Tango

There are those who sleep a little,
Resting in their homes,
Their beds are surely much better,
But how beautiful they are when they slumber.
And others who are tucked away in their corner,
Holding hands,
Armchairs are like hay to them,
Where they can whisper "I love you".

There are those who by chance,
Were passing by this boulevard tonight,
And who came in late,
Without really knowing why.
And others who are here,
Unaware of it all.

There are those who don't dare,
For fear of being pointed at,
And who don't look at us,
But who keep an eye on their neighbors.
Madame de doesn't applaud,
Madame de doesn't like this,
I enjoy it, but let's not,
Foolishly lose her esteem.

There are those who are polite,
Who leave when it's all over,
And others for whom the show,
Begins and ends at intermission.
And others who are here,
And others who are here,
Unaware of it all.

And then there are those who come,
All smiles on the outside,
But who still hope,
To see a kill.
There are those who challenge us,
To make them vibrate,
Less because they enjoy it,
Than because they are jaded.

Dare I speak, for our pleasure,
Of those who demolish what we seek to build?
Or will they one day be brought on stage,
With us in the audience to better enjoy it?

But you, my dear, if you close your eyes,
If you seem to sleep, it's to listen better.
But you, my dear, if you squeeze a hand,
It's because you feel good.

No matter those who come,
Without really knowing why,
Let's try anyway,
To keep them from leaving.
Let lovers kiss,
Let others sleep a little,
At the price of the tickets,
They can do what they want.

Too bad for those who come,
Who are not interested,
But all those who love us,
Let's not disappoint them.
So much the better if there are a thousand,
Too bad if there are only three,
Even if there's only one,
Let's sing for that one.

Too bad for those who come,
Who are not interested,
But all those who love us,
Let's not disappoint them.
So much the better if there are a thousand,
Too bad if there are only three,
Even if there's only one,
Let's sing for that one.