Текст и перевод песни Gilbert Bécaud - L'un d'entre eux inventa la mort - Remasterisé en 2004

L'un d'entre eux inventa la mort - Remasterisé en 2004

Il y a des millions d'années,
Il y a des millions d'années,
Quand le diable n'était pas né,
Quand le diable n'était pas né,
Tous les hommes étaient immortels.
Mais l'un d'entre eux, qui était plus fort,
L'un D'entre Eux Inventa La Mort.
Ce fut une révolution.
Jusque-là, les filles étaient belles.
On ne se battait pas pour elles.
On ne se battait pas pour elles.
Jusque-là, les hommes étaient forts
Mais l'un d'entre eux qui était plus fort,
L'un D'entre Eux Inventa La Mort.
Et l'on vit les cheveux blanchir,
Et l'on vit les dos se courber,
Et l'on vit la vie s'envoler
Et l'on vit la vie s'envoler
Des coeurs, des âmes et des corps,
Mais l'un d'entre eux qui était plus fort,
L'un D'entre Eux Inventa La Mort.
Alors lui, le petit malin,
Devint le Dieu, le souverain.
Il régnait comme un vrai tyran
Il régnait comme un vrai tyran
Sur la pluie et sur le beau temps,
Sur la pluie et sur le vent du Nord.
Il avait inventé la mort.
Il avait inventé la mort.
Il avait inventé l'enfer,
Les voleurs et les assassins,
La pneumonie et le cancer,
La pneumonie et le cancer,
La guerre et les conquistadores.
Il était vraiment le plus fort.
Il avait inventé la mort.
Il avait inventé la mort.
Il restait quand même l'amour.
Pour les hommes, c'était l'opium.
Ils s'aimaient tant qu'ils le pouvaient,
Ils s'aimaient tant qu'ils le pouvaient,
Puis un jour ils se détestaient
Et l'amour devenait la mort.
Et l'amour devenait la mort.
Ils mouraient de n'importe quoi,
De misère, d'un bobo au doigt,
En marchant, volant ou nageant,
En marchant, volant ou nageant,
Dans un lit, dans un guet-apens.
Ils étaient condamnés à mort.
Ils étaient condamnés à mort.
Pour se concilier les faveurs
De l'impitoyable seigneur
On brûla quelques inventeurs,
On brûla quelques inventeurs,
Des poètes et que sais-je encore,
Mais la mort demeurait la mort.
Mais la mort demeurait la mort.
De l'encens, des cierges et des fleurs
Pour faire plaisir à leur Seigneur,
Pour faire plaisir à leur Seigneur,
Des Credo, des Confiteor,
Des Pater et que sais-je encore,
Mais la mort demeurait la mort.
Mais la mort demeurait la mort.
Alors les hommes se sont dit:
"Que peut-on attendre de lui?
Que peut-on attendre de lui?
Il faudra travailler longtemps,
Il faudra travailler longtemps,
Peut-être pendant cent mille ans,
Peut-être plus longtemps encore.
Peut-être plus longtemps encore."
Alors les hommes
Ont pris un coeur qui ne battait plus
Et puis
Lui ont redonné la vie que l'on croyait perdue.
Les hommes
Ont visité les planètes une à une.
D'abord
La vieille Lune et Mars et Jupiter et Neptune.
Les hommes
Se sont envolés droit vers les étoiles
Et puis
Sont revenus tout raconter dans leurs cathédrales.
Les hommes,
Après avoir longtemps, longtemps cherché,
Enfin
Ont découvert le secret de
L'immortalité.
Fous de joie d'avoir découvert
Le grand secret de l'Univers,
Ils ont mis leurs plus beaux habits
Ils ont mis leurs plus beaux habits
Et sont partis vers celui qui
Et sont partis vers celui qui
Leur avait inventé la mort.
Leur avait inventé la mort.
Ils avaient vraiment bonne mine
Là-haut dans leurs super machines,
Mais en arrivant au Palais
Mais en arrivant au Palais
Ils avaient les mains qui tremblaient
Et le coeur qui battait très fort.
Et le coeur qui battait très fort.
Une grande porte s'ouvrit
Et puis d'autres à l'infini.
Ils suivirent de longs couloirs.
Ils suivirent de longs couloirs.
Un huissier en costume noir
Leur dit: "Messieurs vous venez tard, vous venez tard.
Depuis ce matin à l'aurore
Depuis ce matin à l'aurore
Dieu est mort.
Dieu est mort."

One of Them Invented Death - Remastered in 2004

Millions of years ago, my love,
Millions of years ago,
When the devil wasn't even born,
When the devil wasn't even born,
All men were immortal, you see.
But one of them, stronger than the rest,
One of them invented death.
It was a revolution, my dear.
Until then, girls were beautiful and fair.
We didn't fight over them, I swear.
We didn't fight over them, it's true.
Until then, men were strong and bold,
But one of them, with a heart so cold,
One of them invented death.
And then we saw hair turn white as snow,
And backs begin to bend so low,
And life itself begin to go,
And life itself begin to flow,
From hearts, from souls, from bodies frail,
But one of them, lifting death's dark veil,
One of them invented death.
Then he, the cunning one, you see,
Became the God, the sovereign he.
He ruled like a tyrant, wild and free,
He ruled like a tyrant, cruelly,
Over rain and sunshine, every weather,
Over rain and the north wind together.
He had invented death, my dear,
He had invented death, I fear.
He invented hell's eternal fire,
Thieves and killers, fueled by desire,
Pneumonia and cancer's cruel pyre,
Pneumonia and cancer's dark mire,
War and conquistadors' bloody quest.
He was truly the strongest, I confess.
He had invented death, my dear,
He had invented death, I fear.
But still, there remained love's sweet embrace,
For men, it was opium's gentle grace.
They loved each other as much as they could,
They loved each other as much as they should,
Then one day they'd hate with all their might,
And love would turn into death's cold night.
And love would turn into death's dark blight.
They died from anything, it's true,
From poverty, a hurt finger too,
While walking, flying, or swimming the seas,
While walking, flying, or feeling the breeze,
In bed, or caught in an ambush's snare,
They were condemned to death, beyond compare.
They were condemned to death, a life unfair.
To gain the favor, it is said,
Of the merciless lord they dread,
They burned some inventors, filled with fright,
They burned some inventors, day and night,
Poets and others, who can tell?
But death remained death, a living hell.
But death remained death, a cursed spell.
Incense, candles, and flowers so bright,
To please their Lord, with all their might,
To please their Lord, both day and night,
Credos, Confiteors, in the light,
Paters and more, with all their might,
But death remained death, an endless night.
But death remained death, a fearsome sight.
So the men said to themselves one day,
"What can we expect from him, I pray?
What can we expect from him, I say?
We'll have to work for a long, long time,
We'll have to work for a long, long climb,
Maybe for a hundred thousand years,
Maybe even longer, it appears.
Maybe even longer, despite our fears."
So the men, with knowledge and with skill,
Took a heart that was forever still,
And then,
Gave it back the life it once did fill.
The men, with courage and with grace,
Visited the planets, each in its place.
First,
The old Moon, Mars, and Jupiter's space.
The men, with dreams that soared so high,
Flew straight towards the starry sky,
And then,
Came back to tell their stories, by and by.
The men, after searching far and wide,
After searching long, with nothing to hide,
Finally,
Discovered the secret that did reside,
The secret of immortality's tide.
Mad with joy at their newfound might,
The great secret of the Universe's light,
They put on their finest clothes with care,
They put on their finest clothes to wear,
And set off to find the one who dared,
And set off to find the one who shared,
The invention of death, beyond compare.
The invention of death, a life unfair.
They looked quite dashing, I must say,
Up there in their machines so gay,
But upon reaching the Palace gate,
But upon reaching the Palace of state,
Their hands were trembling, filled with fright,
And their hearts were pounding with all their might.
And their hearts were pounding, day and night.
A large door opened, wide and grand,
And then others, stretching across the land.
They followed long corridors, hand in hand,
They followed long corridors, across the sand,
A usher in a suit of blackest hue,
Said to them, "Gentlemen, you come too late, it's true.
Since this morning, at the break of dawn,
Since this morning, a new life is born,
God is dead.
God is dead."