Текст и перевод песни Horacio Guarany - Esta Lloviendo en Lujan

Esta Lloviendo en Lujan

Esta lloviendo en Luján
Y los fieles van llegando;
Algunos vienen rezando
Sonámbulos otros van,
Todos presos en su afán
De ver la virgen amada,
La lluvia les cae y nada
Detiene el paso y la fe...
¡No hay agua para su sed,
Sólo la virgen la apaga!
Y caminan taciturnos
Largas horas de martirio,
En el corazón un lirio
Y en los pies cansancio y llagas
Siente una filosa espada
Atravesando su cuerpo
Las arenas del desierto
Sobre su piel calcinada
¡Por más olas encrespadas
Han de llegar a buen puerto!

Y allí van bajo ha lluvia
Llevando luz en el alma.
Algunos pidiendo calma
Para su alma atormentada,
Otros, la fe destrozada
Por tanta desigualdad,
Vienen buscando la paz
Rogando amor y trabajo
¡ Que acabe con el destajo
Que aún sufre la humanidad!
Ya se divisan las flores,
Milagroso campanario,
Aprisionando el rosario
Manos en profundo ruego
Alguien pide por un ciego
Otro por un mutilado
Madre que vuelva el soldado
El que a Malvinas marchó
Otro por el que cayó
Y anda en la calle drogado
Esta lloviendo en Luján,
Las campanas repicando,
La virgen está esperando...
Esperando una vez más!

Il pleut à Luján

Il pleut à Luján
Et les fidèles arrivent;
Certains viennent en priant
D'autres marchent en somnambules,
Tous prisonniers de leur désir
De voir la Vierge bien-aimée,
La pluie tombe sur eux et rien
Ne les arrête, ni leur pas, ni leur foi...
Il n'y a pas d'eau pour leur soif,
Seule la Vierge l'apaise !
Et ils marchent taciturnes
De longues heures de martyre,
Dans le cœur un lys
Et aux pieds la fatigue et les plaies
Ils sentent une lame acérée
Traverser leur corps
Les sables du désert
Sur leur peau calcinée
Malgré les vagues déferlantes
Ils doivent arriver à bon port !

Et ils y vont sous la pluie
Portant la lumière dans l'âme.
Certains demandent le calme
Pour leur âme tourmentée,
D'autres, la foi brisée
Par tant d'inégalité,
Vient chercher la paix
Suppliant pour l'amour et le travail
Que la corvée cesse
Que l'humanité souffre encore !
On aperçoit déjà les fleurs,
Clocher miraculeux,
Emprisonnant le chapelet
Mains en profondes supplications
Quelqu'un prie pour un aveugle
Un autre pour un mutilé
Mère que le soldat revienne
Celui qui est parti aux Malouines
Un autre pour celui qui est tombé
Et erre dans la rue drogué
Il pleut à Luján,
Les cloches sonnent,
La Vierge attend...
Attendant une fois de plus !