Текст и перевод песни Hugues Aufray - Chanson pour l'auvergnat

Chanson pour l'auvergnat

Elle est à toi, cette chanson
Toi l'Auvergnat qui sans façon
M'as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid

Toi qui m'as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermé la porte au nez

Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme, il brûle encore
À la manière d'un feu de joie

Toi l'Auvergnat, quand tu mourras
Quand le croque-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au Père éternel

Elle est à toi, cette chanson
Toi l'hôtesse qui, sans façon
M'as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim

Toi qui m'ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient à me voir jeûner

Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme, il brûle encore
À la manière d'un grand festin

Toi l'hôtesse, quand tu mourras
Quand le croque-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au Père éternel

Elle est à toi, cette chanson
Toi l'étranger qui sans façon
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris

Toi qui n'as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir amené

Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme, il brûle encore
À la manière d'un grand soleil

Toi l'étranger, quand tu mourras
Quand le croque-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au Père éternel

Song for the Auvergnat

This song is for you, my dear,
You, the Auvergnat, who without a fuss
Gave me four pieces of wood
When life was cold and hard for me, good

You who gave me fire when
The gossipmongers, one and all,
All those well-meaning folk you see,
Had slammed their doors right in my face, lady.

It was nothing but a wood fire's glow,
But it warmed my body through and through,
And in my soul, it still burns bright,
Like a bonfire in the night.

You, the Auvergnat, when you die,
When the grim reaper comes for you, my love,
May he guide you through the sky
To the Eternal Father above.

This song is for you, sweet,
You, the hostess, who without a fuss
Gave me four pieces of bread
When hunger gnawed and I was near dead.

You who opened up your bread bin when
The gossipmongers, one and all,
All those well-meaning folk you see,
Took pleasure in my misery, my dearie.

It was nothing but a little bread,
But it warmed my body, eased my dread,
And in my soul, it still burns bright,
Like a grand and glorious feast, tonight.

You, the hostess, when you die,
When the grim reaper comes for you, my sweet,
May he guide you through the sky
To the Eternal Father above, complete.

This song is for you, my friend,
You, the stranger, who without a fuss
Smiled at me with empathy's grace,
When the gendarmes hauled me from this place.

You who didn't clap or cheer when
The gossipmongers, one and all,
All those well-meaning folk you see,
Laughed as they carted off poor me, girly.

It was nothing but a drop of honey sweet,
But it warmed my body, made my heart complete,
And in my soul, it still burns bright,
Like a great and glorious sun, so right.

You, the stranger, when you die,
When the grim reaper comes for you, goodbye,
May he guide you through the sky
To the Eternal Father above, so high.