Текст и перевод песни Jacques Higelin - Champagne (Live au Zénith de Paris, octobre 2010)

Champagne (Live au Zénith de Paris, octobre 2010)

La nuit promet d′être belle
Car voici qu'au fond du ciel
Apparaît la lune rousse
Saisi d′une sainte frousse
Tout le commun des mortels
Croit voir le diable à ses trousses

Valets volages et vulgaires, ouvrez mon sarcophage
Et vous, pages pervers, courrez au cimetière
Prévenez de ma part mes amis nécrophages
Que ce soir, nous sommes attendus dans les marécages

Voici mon message:
Cauchemards, fantômes et squelettes, laissez flotter vos idées noires
Près de la marre aux oubliettes, tenue de suaire obligatoire!

Lutins, lucioles et feux-follets, elfes, faunes et farfadets
Effraient mes grands carnassiers
Une muse un peu dodue me dit d'un air entendu: " Vous auriez pu vous
Raser. "
Comme je lui fais remarquer deux-trois pendus attablés
Qui sont venus sans cravate
Elle me lance un oeil hagard et vomit sans crier gare quelques vipères
écarlates

Vampires éblouis par de lubriques vestales
Égéries insatiables chevauchant des Walkyries
Infernal appétit de frénésie bacchanales
Qui charment nos âmes envahies par la mélancolie
Satyres joufflus, boucs émissaires, gargouilles émues, fières gorgones
Laissez ma couronne aux sorcières et mes chimères à la licorne

Soudain les arbres frissonnent
Car Lucifer en personne
Fait une courte apparition
L'air tellement accablé
Qu′on lui donnerait volontiers
Le Bon Dieu sans confession
S′il ne laissait, malicieux
Courir le bout de sa queue
Devant ses yeux maléfiques
Et ne se dressait d'un bond
Dans un concert de jurons
Disant d′un ton pathétique
Que les damnés obscènes
Cyniques et corrompus
Fassent griefs de leur peines
À ceux qu'ils ont élus
Car devant tant de problèmes
Et de malentendus
Les dieux et les diables
En sont venus à douter d′eux-mêmes
(Dédain suprême

Mais, déjà, le ciel blanchit
Esprits, je vous remercie
De m'avoir si bien reçu
Cocher, lugubre et bossu
Déposez-moi au manoir
Et lâchez ce crucifix
Décrochez-moi ces gousses d′ail
Qui déshonorent mon portail
Et me chercher sans retard
L'ami qui soigne et guérit
La folie qui m'accompagne
Et jamais ne m′a trahi:
Champagne ...

Champagne (Live au Zénith de Paris, octobre 2010)

The night promises to be beautiful
For behold, deep in the sky,
A fiery moon appears
Seized by a holy fright
All ordinary mortals
Believe they see the devil on their heels

Fickle and vulgar servants, open my sarcophagus
And you, perverse pages, run to the cemetery
Warn my necrophagous friends on my behalf
That tonight, we are expected in the swamps

Here is my message:
Nightmares, ghosts, and skeletons, let your dark thoughts flow
Near the forgotten pond, burial shroud attire required!

Fairies, fireflies, and will-o'-the-wisps, elves, fauns, and goblins
Scare my big carnivores
A slightly plump muse tells me in a knowing tone: "You could have
Shaved."
As I point out two or three hanged men seated at a table
Who came without a tie
She gives me a haggard look and, without warning, vomits a few scarlet
vipers

Vampires dazzled by lustful vestals
Egerias, insatiable, riding Valkyries
Infernal appetite for bacchanalian frenzy
Which charms our souls, invaded by melancholy
Plump satyrs, scapegoats, moved gargoyles, proud gorgons
Leave my crown to the witches and my chimeras to the unicorn

Suddenly, the trees shiver
For Lucifer himself
Makes a brief appearance
Looking so overwhelmed
That one would willingly give him
The Good Lord without confession
If he did not, mischievously,
Let the tip of his tail run
Before his evil eyes
And rise with a leap
In a concert of curses
Saying in a pathetic tone
That the obscene damned
Cynical and corrupt
Grieve for their pains
To those they have elected
For before so many problems
And misunderstandings
The gods and the devils
Have come to doubt themselves
(Supreme disdain

But now, the sky turns white
Spirits, I thank you
For having received me so well
Coachman, sinister and hunchbacked
Drop me at the manor
And let go of that crucifix
Take down these cloves of garlic
That dishonor my gate
And seek out for me without delay
The friend who heals and cures
The madness that follows me
And has never betrayed me:
Champagne ...