Текст и перевод песни Jacques Michel - Passages

Passages

Debout sur mon cheval de bois
Je m'élançais à toute allure
Criant du haut de ma monture
Il me faut la tête des rois
J'avais l'arrogance de ceux
Qui ont toute la vie devant eux
Ces Don Quichotte adolescents
Ces Don Quichotte du levant

J'avais vingt ans
Je remettais tout en question
Je prônais la révolution
Et la chanson était mon arme
J'avais vingt ans
Et je chantais le poing fermé
"Un nouveau jour va se lever"
En y croyant de toute mon âme
J'avais vingt ans
J'avais vingt ans

Assis sur mon cheval de bois
Je pars une seconde fois
Pour livrer un nouveau combat
Celui du roi contre le roi
Et j'ai l'anxiété de ceux
Qui tiennent la vie par le milieu
Ces Don Quichotte grisonnants
Ces Don Quichotte du mitan

À quarante ans
Après un temps de réflexion
Où je m'suis remis en question
Je garde encore mes espérances
À quarante ans
Entre l'action et l'inertie
C'est à l'action que je dis oui
Je suis prêt pour la repartance
À quarante ans
À quarante ans

Courbé sur mon cheval de bois
À petit trot, à petit pas
J'irai à mon dernier combat
J'irai faire face au roi des rois
J'aurai la fatigue de ceux
Qui n'en ont plus long devant eux
Ces Don Quichotte rossinants
Ces Don Quichotte du couchant

À soixante ans
Je veux pouvoir me retirer
Sans avoir à me reprocher
D'avoir un jour baissé la tête
À soixante ans
Je veux pouvoir me reposer
En léguant à mes héritiers
L'égalité que je nous souhaite
Depuis longtemps, depuis longtemps

Passages

My rocking horse, my newfound steed,
I charge forth at a furious pace,
Proclaiming proudly from my perch,
I seek the king's head in this chase.
I bear the hubris of the young,
With endless life that stretches wide,
A youthful Don Quixote I've become,
Embracing dreams from every side.

At twenty years, my spirit soared,
Questioning all that stood in sight,
Revolution sang within my soul,
My voice became my potent light.
At twenty years, my fist held high,
"A new day dawns," I'd oft declare,
With faith unwavering in my cry,
Believing change was in the air.
At twenty years,
At twenty years.

Once more upon my rocking horse,
A second quest, with renewed force,
A battle waged, a different fray,
Where king fought king, come what may.
Anxiety now fills my breast,
Midlife's burden, put to the test,
A Don Quixote of uncertain age,
Still seeking glory's gilded cage.

At forty years, a time to pause,
Reflection guided me along,
Questioning my own beliefs and cause,
Yet hope still lingered, strong and long.
At forty years, a choice to make,
Between the path of ease or strife,
Action's call I could not forsake,
Embracing change, with renewed life.
At forty years,
At forty years.

My rocking horse, a faithful friend,
At gentle trot, we reach life's end,
One final battle I must face,
To meet the king of every race.
Weariness now weighs me down,
The twilight's grasp, forever bound,
A Don Quixote, aged and gray,
Seeking wisdom's dying ray.

At sixty years, my journey's end,
I seek solace in retirement's bend,
No regrets shall haunt my mind,
For never to the king I bowed,
At sixty years, I'll lay me down,
Content to rest, as shadows crowd,
To pass on dreams to those who dare,
Equality, our constant prayer,
Since time began, since ages old.