Текст и перевод песни Jaromír Nohavica - Cesky fousek

Cesky fousek

Kočárem z Vídně
Přivezli mě
Jednou v zimě
Na vltavském břehu
Do kupek sněhu
Vyhodili mě
Byl jsem hladový
A vyzáblý jak lunt
český fousek
Der tschechische Hund
Haf haf
Všichni kdo míjeli mě
Odvraceli oči
Jediný kdo se slitoval
Byl panský kočí
Z kozlíku zvolal
Hele mladej
Když máš ještě trochu sil
Naskoč si
A tak jsem naskočil
Haf haf
Ve stáji u koní je teplo
I když venku praští mráz
Za misku vody za pár kostí
Pane hrabě hlídám vás
Diví vlci
Chodí lesem
Za zvěří
A já sám
Jediný u dveří
Haf haf
Bez jména bez obojku
A bez rodokmenu
Daleko k národu
A ještě dále k jménu
Chápu že gróf
Mi neodpoví
Na pozdrav
Snažím se
Ze všech sil
Haf haf A léta jdou
A já se snažím býti vděčen
Za podrbání
Od pána a jeho slečen
Už i ten kočí
Padnul kdesi
V zákopech
U Verdunu
A já sám vyju tu
Na Lunu
Haf haf
Když zlátne listopad
A z lesa slyším střílet
A z nebe do jezera
Padaj kachny bílé
U svého psího srdce
Cítím divný chlad
že bych rád
Taky rád
Haf haf
Za rok či za dva
Až to přijde já to vím
Na hrob mi dejte
Malý český vltavín
Ležet bez náhrobku
By člověk neunes
Natož pes
Natož pes
Natož pes

Braque tchèque

En carrosse de Vienne
Ils m'ont amené
Un jour d'hiver
Sur la rive de la Vltava
Dans des amas de neige
Ils m'ont jeté
J'avais faim
Et j'étais maigre comme un cure-dent
braque tchèque
Der tschechische Hund
Wouf wouf
Tous ceux qui me croisaient
Détournaient les yeux
Le seul qui ait eu pitié
Était le cocher du seigneur
Du haut de son siège, il a crié
Hé, jeune homme
Si tu as encore un peu de force
Monte
Et j'ai sauté
Wouf wouf
Dans l'écurie, près des chevaux, il fait chaud
Même si dehors il gèle à pierre fendre
Pour une écuelle d'eau, quelques os
Maître comte, je vous garde
Les loups sauvages
Rôdent dans la forêt
Après le gibier
Et moi seul
Je suis là, devant la porte
Wouf wouf
Sans nom, sans collier
Et sans pedigree
Loin de ma nation
Et plus loin encore de mon nom
Je comprends que le comte
Ne me réponde pas
Quand je le salue
J'essaie
De toutes mes forces
Wouf wouf Les années passent
Et j'essaie d'être reconnaissant
Pour une caresse
Du maître et de ses demoiselles
Même le cocher
Est tombé quelque part
Dans les tranchées
Près de Verdun
Et moi, je hurle ici
À la lune
Wouf wouf
Quand novembre jaunit
Et que j'entends tirer dans la forêt
Et que du ciel, dans le lac
Tombent des canards blancs
Dans mon cœur de chien
Je sens un étrange froid
Que j'aimerais
Moi aussi
Wouf wouf
Dans un an ou deux
Quand ça arrivera, je le sais
Posez sur ma tombe
Une petite moldavite tchèque
Rester sans sépulture
Ce serait trop lourd pour un homme
Et encore plus pour un chien
Et encore plus pour un chien
Et encore plus pour un chien