Текст и перевод песни Javier Krahe - Abajo el Alzheimer

Abajo el Alzheimer

Sí, que los recuerdo, fueron los mejores,
Con muchos detalles y vivos colores
Aquí van las cuentas de mis cien amores.
Veamos si tengo o no tengo memoria.
Un amor eterno, otros casi tanto.
De siempre me prenden los cinco en su encanto,
Tan sólo por ellas he vertido el llanto.
Peaje de amor, cantidad irrisoria.
Amores de suerte, amores de paso,
Amores refugio, amores al raso,
Parques del Retiro, museos Picasso.
Incluso una suite en el Waldorf Astoria.
Amores insólitos por lo singulares,
Hay reinas del mar por los siete mares.
De amores sin par, unos quince pares.
Y todas tangibles, ninguna ilusoria.
Descuéntame uno y van treintaycuatro,
El uno que tacho fue puro teatro,
Una tontería y no lo idolatro.
Ocurre que es que no tuve escapatoria.
De cinco minutos, de media mañana,
De fin de mi vida, de fin de semana,
Por el via amoris de mi real gana.
Cada uno su cruz y hoy la mía es de gloria.
Amores de ida, amores de vuelta,
Amores debidos al Ebro y al Delta,
Y al imperio ruso y al folclore celta.
También llevo bien geografía e historia.
Van ochenta y casi me olvido la lluvia
Mojando los rizos de mi única rubia.
Y a mi diosa blanca. Y a mi esclava nubia.
Y a mis tres Marías, Marías Victorias.
Y a las seis menores aunque muy crecidas.
Sus seis casi estrenos me dieron seis vidas.
Me obligó el espejo a seis despedidas
De seis aplicadas en arte amatoria.
Las ocho que faltan las guardo en secreto,
Que yo fui Montesco y ellas Capuleto,
Y me comprometen o las comprometo.
Mi alegre canción iba a ser mortuoria.
Y ya están las cuentas de mis cien amores,
Que claro que sí, fueron los mejores.
Y si queréis más, yo, de mil amores.
Y ruede la rueda y gire la noria.

Alzheimer, prends-moi si tu peux

Oui, je me les rappelle, ce sont les meilleurs,
Avec beaucoup de détails et des couleurs vives
Voici le compte de mes cent amours.
Voyons si j'ai encore ou plus de mémoire.
Un amour éternel, d'autres presque autant.
J'ai toujours eu un faible pour les cinq à la fois,
C'est juste pour elles que j'ai versé des larmes.
Peage de l'amour, un montant dérisoire.
Amours de chance, amours de passage,
Amours refuges, amours au grand air,
Parcs du Retiro, musées Picasso.
Même une suite au Waldorf Astoria.
Amours insolites pour leur singularité,
Il y a des reines de la mer par les sept mers.
D'amours sans pareil, une quinzaine de paires.
Et toutes tangibles, aucune illusoire.
Retire-m'en un et il en reste trente-quatre,
Celui que je raye n'était que du théâtre,
Une bêtise et je ne l'idolâtre pas.
Il se trouve que je n'avais pas d'échappatoire.
De cinq minutes, de la fin de la matinée,
De la fin de ma vie, de la fin de la semaine,
Par la voie de l'amour de mon gré royal.
Chacun sa croix et aujourd'hui la mienne est de gloire.
Amours d'aller, amours de retour,
Amours dus à l'Èbre et au Delta,
Et à l'empire russe et au folklore celte.
Je suis aussi bon en géographie qu'en histoire.
Il y en a quatre-vingts et j'ai presque oublié la pluie
Mouillant les boucles de ma seule blonde.
Et ma déesse blanche. Et mon esclave nubienne.
Et mes trois Marie, Marie Victoires.
Et les six mineures bien que très grandes.
Leurs six quasi-premières m'ont donné six vies.
Le miroir m'a obligé à six adieux
De six appliquées en art amatoire.
Les huit restantes, je les garde secrètes,
Car j'étais Montaigu et elles Capulet,
Et elles me compromettent ou je les compromets.
Ma chanson joyeuse allait être mortelle.
Et voilà le compte de mes cent amours,
Ce sont bien sûr les meilleurs.
Et si tu en veux plus, j'en ai mille autres.
Et que la roue tourne et que la noria tourne.